Manon Lescaut, Abbé Prévost, amour, passion, aventure, morale humaine, critique, Religion
C'est en 1731 que l'auteur publie Manon Lescaut. L'oeuvre est censurée (pour cause d'immoralité) en 1733 avant d'être republiée 20 ans plus tard en 1753. Dans ce dernier tome qui deviendra le plus célèbre, Renoncour fait la connaissance du Chevalier des Grieux qui lui conte son histoire, d'Amiens jusqu'à La Nouvelle-Orléans, en passant par Paris, toujours mené par son amour pour la fameuse Manon Lescaut. Mais, si l'amour est un thème central du roman, est-il la seule source d'intérêt dans Manon Lescaut ?
[...] La fin du roman et donc celle de péripéties et mauvaises actions. Ceci peut nous rappeler la mort de Nana dans le roman du même nom d'Emile Zola. L'héroïne meurt de la petite vérole, seule dans une chambre annonçant la guerre Franco-prussienne mais aussi la fin second-empire . Les deux auteurs se servent alors de leurs personnages pour proposer cette critique de la société de leur temps. Ainsi, dans son roman Manon Lescaut, l'Abbé Prévost induit le plaisir du lecteur par la mise en scène de personnages touchants éprouvant une forte passion amoureuse qui semble invincible mais qui mène à un récit d'aventures extraordinaires dans les prisons les plus sombres et les plus grands salons parisiens. [...]
[...] Cela permet alors non seulement de faire vivre aux lecteurs de nombreuses choses à travers les personnages mais aussi de rendre une véritable critique morale de la société du XVIIIème siècle grâce à des personnages moralisateurs et un important sens de la justice. Au siècle suivant, les auteurs se serviront du réel pour proposer une critique sociale de la société comme le fait. Victor Hugo dans Les Misérables en contant l'histoire de Fantine lui permettant de s'opposer à la misère sociale. [...]
[...] Le personnage de Tiberge s'oppose à Des Grieux, l'un janséniste refusant toute passion, tous plaisirs et loisirs terrestre dans l'espoir d'atteindre le paradis, il ne vit que pour Dieu, dans une morale toujours très respectée. Et l'autre libertin, qui vit des plaisirs de la chair, abandonne tous principes moraux et même religieux puisqu'il renie Dieu pour Manon. Tiberge tente à de nombreuses reprises de le guider vers le droit chemin, tout comme le fait son père lors de la première trahison de Manon, enferment son fils alors trop aveuglé par l'amour et le forçant à reprendre ses études ecclésiastiques. [...]
[...] Manon Lescaut - Abbé Prévost (1731) Le plaisir de lire Manon Lescaut ne tient-il qu'au récit d'une passion amoureuse ? L'abbé Prévost, auteur Français du siècle des Lumières est issu d'une famille aisée, il se destine à la vie ecclésiastique. Ordonné prêtre assez jeune, il se rend vite compte que celle- ci n'est pas faite pour lui, peu satisfait, il la qualifie même de tombeau et décide de prendre la fuite. Au cours de celle-ci, il tombera amoureux et commettra par ailleurs de nombreux délits pour son amante. [...]
[...] Passion et empathie Tout d'abord, le récit de la passion amoureuse permet bel et bien le plaisir des lecteurs du roman. Pour commencer, son auteur, l'Abbé Prévost met en scène dans son roman des personnages touchants qui appellent à la compassion et la compréhension du lecteur. Dès le début de l'œuvre, lorsque Des Grieux commence son récit, il met en garde le lecteur, affirmant que "malgré toutes les condamnations et reproches qu 'il peut faire à son personnage il ne pourra s'empêcher de me plaindre " il s'attend à ce que le lecteur comprenne sa motivation : l'amour. [...]
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