Mangeront-ils, Victor Hugo, héros romantique, drame romantique, tragédie
Le texte à commenter est un extrait de pièce de théâtre de Victor Hugo. Celui-ci est tiré de la scène 3 de l'acte II du vers 1190 à 1261 de la pièce Mangeront-ils qui date de 1867. Victor Hugo (1802-1885) est un auteur très connu du XIXe siècle qui a écrit entre autres des drames romantiques dont un des plus connus est Hernani. On peut considérer que le texte que nous étudions fait partie d'un drame romantique. Cette scène parle d'un roi qui est sous l'emprise d'une prédiction énoncée par la sorcière Zineb. En effet, le roi mourra en même temps que le premier homme qui se présentera devant lui les mains attachées derrière le dos, or cet homme n'est autre que Aïrolo.
[...] Il dénonce aussi la tyrannie en montrant les horribles pensées que peuvent avoir les tyrans. Vu la date à laquelle Victor Hugo a vécu et a écrit cette pièce de théâtre (1867), on peut identifier le tyran à Napoléon III qui s'est emparé du pouvoir par l'intermédiaire d'un coup d'État le 2 décembre 1851. Victor-Hugo invite donc le peuple indirectement à se rebeller contre lui. Donc, Victor Hugo à travers ce drame romantique et le personnage du roi dénonce également de manière implicite la tyrannie. [...]
[...] Cette prédiction joue donc avec la mort. En effet, on relève : Je descends au cercueil s'il monte à l'échafaud v44 autrement dit si le roi condamne le voleur à la pendaison alors celui-ci descend au cercueil donc se tue. La liaison entre le roi et le prisonnier apparaît clairement ici. On retrouve en plus tout au long de l'extrait le champ lexical de la mort, c'est également ce qui fait que cet extrait appartient au registre tragique. On retrouve bourreaux v12, pend v27, cercueil v44, échafaud v44, mourir v52, sépulcre v59, crève v61 et meurt v 61. [...]
[...] Le pouvoir du roi est aussi visible de par les ordres (repérables grâce aux verbes conjugués à l'impératif) qu'il donne au connétable : Détachez-le Ôtez de son cou cette corde v3. Ces ordres sont exécutés sans attente ce qui montre l'importance de son pouvoir. Le roi se sent supérieur à tous. Il se glorifie même : je suis roi, j'ai l'épée, et le sceptre, et la robe v38. On observe une énumération des symboles synonyme de puissance, que le roi possède. Donc le roi est un tyran qui utilise son pouvoir à son gré et qui se sens supérieur. [...]
[...] Cela peut avoir un caractère comique. On peut rajouter aussi les petits moments où le roi ne se retient plus. C'est le cas des vers 26 à 28. Aïrolo vient de traiter le roi de plusieurs manière et le roi fait semblant devant lui de ne pas en tenir compte et répond sur le ton de la plaisanterie: Il est fort difficile à vivre mais juste après il ordonne v 28 : Qu'on le pende ! Il est trop insolent. [...]
[...] Ensuite, ils sont tellement liés que c'est comme si tout ce que le voleur ressent, le roi le ressent aussi. Il y a donc encore ici une part de tragique qui est mis en valeur par la structure s'il répété à chaque fois et qui montre la dépendance : S'il a la jaunisse, le jaune, c'est moi. v 42-43, s'il se laisse Mourir de faim, c'est moi qui pâtis 52, s'il est égratigné, la peau me cuit v58, s'il tousse, j'entends en moi le coq du sépulcre qui glousse v59, s'il se blesse,je saigne, et s'il crève je meurs. [...]
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