Malade imaginaire, Molière, théâtre, rire, satires sociales, médecine, préciosité, moeurs, vénalité, hypocondrie
Le XVIIe siècle, en France, est par excellence le siècle du théâtre. À l'époque, les comédiens avaient une vie difficile, causée par une mauvaise réputation, notamment face à l'Église qui ne tolère pas leur mode de vie marginal. Ils sont considérés comme des personnes immorales et sont pauvres. Molière, depuis qu'il a joué devant la cour du monarque, est devenu son acteur favori. Louis XIV lui accorde alors une protection royale, il peut donc écrire ses oeuvres, principalement des comédies, et utiliser le rire comme bon lui semble. Il va alors écrire des pièces jusqu'à sa mort en 1673 suite à son effondrement sur scène lorsqu'il joue le Malade imaginaire.
[...] Conclusion Ainsi le Malade imaginaire permet à travers le rire de transmettre les critiques de son créateur. Mais cette pièce nous amène également à une réflexion plus générale sur l'Homme. La thématique de la médecine a déjà été abordée par l'auteur dans d'autres œuvres comme l'Amour médecin ou bien le Médecin malgré lui. De même pour le langage précieux, déjà exploité dans les Précieuses ridicules. On peut également associer cette œuvre à l'Ile des esclaves de Marivaux, œuvre qui vise à guérir la société de par le théâtre également. [...]
[...] À travers ces personnages, Molière expose sa critique sur le domaine médicinal. Il utilise le plaisir et la moquerie pour porter sa critique. Critique de la préciosité De plus, il ne s'arrête pas à une seule critique, mais plusieurs dont le langage précieux, qui consiste en une recherche excessive dans la manière, le langage, la délicatesse, la galanterie, le style et la surprise. On peut le voir principalement dans l'Acte 2 scène au moment de l'arrivée et de la présentation des Diafoirus. [...]
[...] Ces deux mariages servent à critiquer la vénalité et donc de corriger des mœurs par le plaisir. L'hypocondrie De même, l'œuvre expose aussi à la correction de l'hypocondrie, l'état qui consiste à se croire malade et à être très préoccupé par sa santé. Cela peut très bien se voir à travers Argan, le Malade Imaginaire, dès l'Acte 1 scène où on observe Argan qui compte ses frais médicaux montrant ainsi sa passion maladive envers la médecine dès le début. De plus, à l'Acte 1 scène Toinette outrepasse ses droits ce qui va le rendre furieux et il se mettra à courir derrière elle, ce qui montre qu'il se sent très bien et qu'il est vif. [...]
[...] Dès son arrivée, il est ridiculisé en tant que grand benêt sorti des écoles. De plus, il est sous les ordres de son père et est donc assez infantilisé, il confond même sa future femme avec sa future belle-mère, ce qui le ridiculise. Molière ridiculise Thomas, un représentant du langage précieux, pour passer sa critique de la préciosité. Il se sert également des personnages de Toinette et Cléante qui se moquent de Thomas, en voyant clair dans son jeu. Cette comédie ne permet pas seulement de diffuser les critiques de l'auteur, mais également de nous faire prendre conscience sur certains sujets de la société. [...]
[...] Les satires sociales Le divertissement de cette pièce permet d'exposer les critiques du dramaturge. Critique de la médecine En effet, il y a dans cette œuvre, une critique sur les médecins et la médecine, des thèmes appréciés de l'auteur et déjà exploités dans d'autres de ses créations. Par exemple, dans l'Acte 3 scène Argan débat avec son frère Béralde à propos de la médecine. Béralde essaie tant bien que mal de le convaincre, lui homme naïf, que la médecine ne consiste qu'à dire de belles paroles, mais qu'ils n'ont pas les capacités nécessaires pour guérir, leur art ne consiste seulement qu'à bien parler, mais pas à soigner leurs patients, leurs aides les rapprochent plus de la mort qu'ils ne les aident. [...]
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