Le Malade Imaginaire, acte III, scène 3 - Molière (1673) - Comment l'échange entre les deux frères oppose deux visions différentes de la science médicale ?

Thèmes abordés

Jean Baptiste Poquelin, Molière, Argan, hypocondriaque, maux imaginaires, médecin, Béralde, limites de la médecine, Monsieur Purgon, sacralisation de la médecine, satire de la médecine, spectacle des purgateurs, vérité, ironie, sarcasme, audace, Le Malade Imaginaire, analyse linéaire

Résumé du document

Jean-Baptiste Poquelin, ou Molière, est un des plus grands dramaturges du 17? siècle avec Corneille et Racine. Il écrit en 1673 sa dernière pièce de théâtre, Le Malade imaginaire. Cette comédie-ballet met en scène Argan, un hypocondriaque qui consulte fréquemment des médecins pour des maux imaginaires. Dans cet extrait, Argan défend l'expertise des médecins tandis que Béralde exprime une critique sévère envers leur pratique, mettant en lumière les débats sur les mérites et les limites de la médecine.

Extraits

[...] Comment cet échange entre ces deux frères oppose deux visions différentes de la science médicale, une sacralisation et une satire de la médecine ? Le débat sur l'efficacité des médecins et de la médecine (l.1 à 10) l.1 à 2 : - « toujours » = adverbe comparatif de supériorité - « plus que les autres » comparatif de supériorité - « sur cette matière » Ils savent + que les autres QUE dans la médecine, alors que dans les autres domaines ils ne s'y connaissent pas autant l.3 : « mon frère » désigne Argan témoigne de la proximité dialogue sincère et profond l.4 : - « excellence de leur art » « pompeux galimatias » antiphrase - « pompeux galimatias » = babil (langage des enfants) / incompréhensible - « galimatias » langage peu clair / incapacité à se faire comprendre malgré des cours de rhétorique / langage obscure et embrouillé / vision confus / pas clair / qui manque de rigueur l.5 : « les mots pour des raisons, et des promesses pour des effets » opposition entre le savoir et guérir le médecin transforme son discours en remède l.6 : - « Mais enfin » = conjonction de coordination (introduit une opposition ou restriction) résistance à Béralde - « . [...]

[...] Mais pour y parvenir, il faut que l'esprit soit au repos car l'Homme accède au bonheur grâce à l'harmonie du corps et de l'esprit. Reprend l'idée de Montaigne : "Un esprit saint dans un corps saint" - Il est possible d'accéder à l'harmonie du corps et de l'esprit par la philosophie et l'intelligence mais aussi par la contemplation de la nature et le plaisir esthétique (état de repos / pas perturbé / rien de mauvais ne vient) En utilisant habilement l'ironie et le sarcasme, Molière dénonce avec audace les pratiques médicales de son époque dans Le Malade Imaginaire. [...]

[...] En étudiant les différentes formes de satire utilisées par Molière dans Le Malade Imaginaire pour critiquer les pratiques médicales, on peut se demander dans quelle mesure ces représentations satiriques ont pu influencer le discours et les perceptions de la médecine au 17ème siècle, en mettant en évidence les abus et les excès de la profession. [...]

[...] Le Malade Imaginaire, acte III, scène 3 - Molière (1673) - Comment l'échange entre les deux frères oppose deux visions différentes de la science médicale ? Jean Baptiste Poquelin ou Molière, est un des plus grands dramaturges du 17ème siècle avec Corneille et Racine. Il écrit en 1673 sa dernière pièce de théâtre, Le Malade Imaginaire. Cette comédie-ballet met en scène Argan, un hypocondriaque qui consulte fréquemment des médecins pour des maux imaginaires. Dans cet extrait, Argan défend l'expertise des médecins tandis que Béralde exprime une critique sévère envers leur pratique, mettant en lumière les débats sur les mérites et les limites de la médecine. [...]

[...] la médecine est un art VÉRITABLE II) La critique de Monsieur Purgon et la recommandation de Béralde (l.11 à fin) ou : La nature, le spectacle des purgateurs Béralde (ou Molière) blâme violemment le dogmatisme (règles strictes sans les remettre en question) de ces médecins. l.11 : - « erreur populaire » Béralde montre que les médecins eux même s'induisent en erreur en croyant en leur science - « erreur » illusion / invention qui s'adresse à l'imagination - « populaire » pas mathématique c'est ridicule, il ne faut pas faire confiance il y a rien de scientifique, loin de toutes démonstrations l.12 : - « . [...]