Le Malade imaginaire, Molière, Argan, pièce de théâtre, théâtre, comique
Molière est un homme de théâtre du 17e siècle. Il officie en tant que dramaturge, metteur en scène et acteur au cours de sa vie. Originellement nommé Jean-Baptiste Poquelin, il se rattache au mouvement du classicisme et s'inspire de la commedia dell'arte. Ainsi, le Malade Imaginaire est la dernière comédie qu'a écrite Molière en 1673, juste avant sa mort. C'est une comédie-ballet composée de 3 actes et qui reprend les thèmes privilégiés de l'auteur tels que la médecine et la bourgeoisie. Molière met alors en scène Argan, un homme atteint d'hypocondrie qui souhaite marier sa fille à un médecin afin d'assurer sa santé en permanence. Dans l'acte 1, scène 1, le spectateur assiste à un monologue prononcé par Argan qui contrôle les factures de son apothicaire, tout en étant seul sur scène. Ce monologue de comédie montre ainsi la folie et l'hypocondrie d'Argan.
[...] La dérision de cette réaction est renforcée par l'expression « Je le dirais à M. Purgon ». On remarque qu'il veut se plaindre à son médecin pour avoir plus de médicaments alors qu'auparavant il se plaignait déjà de payer trop cher. Transition : Dans ce deuxième mouvement, Molière semble dresser le portrait caricatural d'Argan. Il parait alors totalement hypocondriaque et obsédé par la santé. III. Le vain appel à l'aide d'Argan Enfin, nous allons analyser le vain appel à l'aide d'Argan. Ainsi, on retrouve du comique de situation permettant de ridiculiser Argan de manière comique. [...]
[...] Ensuite, Molière ponctue cette scène d'exposition avec une ironie la médecine apportant une dimension comique à l'extrait. En effet, les traitements administrés semblent burlesques car ils ne sont pas de véritables médicaments : « petit lait clarifié et dulcoré », « plus une potion cordiale et préservative, composée de douze grains de bézoard? ». De plus, une énumération des effets attendus met en avant quatre synonymes « adoucir, lénifier, tempérer et rafraîchir ». Ici, ils relèvent plus du comique que de la science. Le caractère d'Argan apparait de nouveau absurde lorsqu'il surréagit face aux montants demandés par M. [...]
[...] Texte du Malade Imaginaire Acte scène 1 « « Plus, du vingt-huitième, une prise de petit-lait clarifié, et dulcoré, pour adoucir, lénifier, tempérer, et rafraîchir le sang de Monsieur, vingt sols. » Bon, dix sols. « Plus une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoard, sirops de limon et grenade, et autres, suivant l'ordonnance, cinq livres. » Ah Monsieur Fleurant, tout doux, s'il vous plaît, si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade, contentez-vous de quatre francs. [...]
[...] Conclusion : Cet extrait de l'acte scène 1 constitue la scène d'exposition du Malade Imaginaire. Molière y met en scène un entretien fictif entre Argan et M. Fleurant, son Apothicaire. Cette scène d'exposition permet, grâce au monologue de comédie, de mettre en scène le personnage principal et son caractère obsédé par les soins et l'argent, mais aussi au fond sa grande sottise et son impuissance. Enfin, cette mise en lumière de ce personnage dérisoire se traduit par un nombre important de procédés comiques. [...]
[...] Ainsi, une gradation énumérant toutes les médecines et le champ lexical du nombre « j'ai pris une, deux, trois ? médecines » montrent qu'Argan n'envisage pas la médecine par la qualité mais par la quantité. En outre, Molière ironise sur le personnage d'Argan à travers : « je ne m'étonne pas si je ne porte pas si bien que ce mois-ci que l'autre ». Ici, Argan est contrarié car il voudrait plus de médicament. Il pense alors que le manque de médicaments est la cause de sa fragilité. Molière insiste, à travers cette réaction contradictoire sur le caractère hypocondriaque et obsessionnel d'Argan. [...]
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