La correspondance échangée au XVIIème siècle entre Madame de Sévigné et sa fille Madame de Grignan témoigne d'une tendresse maternelle particulière mais aussi d'un style classique qui rapporte avec retenue les événements de la Cour (...)
[...] Néanmoins la narratrice s'apitoie sur Vatel l.43, tout en montrant la poursuite des festivités, plus brillantes que jamais l.43-48. III) Conclusion : Ainsi les procédés utilisés par la marquise de Sévigné comme les rôles des protagonistes confèrent à ce récit beaucoup de dynamisme. L'intérêt de ce texte vient du fait qu'il constitue à la fois un document sur la société du XVII° siècle, un fait divers dramatique et un récit vivant qui ressuscite le temps passé. [...]
[...] Enfin l'ultime échange avec le petit pourvoyeur l.23 renforce le registre pathétique. Ainsi l'alternance entre style indirect et style direct permet, comme l'alternance des temps du discours et des temps du récit, de mettre en lumière les paroles les plus décisives ou les plus significatives. On remarque en outre trois paragraphes : le 1er et le 3ème sont d'égale importance tandis que le 2ème, qui constitue le récit de la mort de Vatel, est très développé. Le 1er paragraphe donne en fait des précisions sur la situation d'Enonciation (cf. [...]
[...] l.31-32 la marée cependant arrive de tous côtés : fatalité du destin qui se joue de l'homme) des derniers instants de Vatel. En revanche, sont rapportées directement les paroles qui montrent l'angoisse grandissante de Vatel et qui peuvent contribuer à expliquer son geste : le premier échange avec Gourville l.9-11 révèle sa conscience professionnelle et son extrême fatigue. Le dialogue avec le Prince montre les scrupules de Vatel qui se tourmente pour deux tables mal servies l.17. La narratrice déjà avant (l.8) a excusé cet incident évidemment mineur. [...]
[...] [Le curé de Saint-Léonard, paroisse du suicidé, refusa le corps. On l'enterra sans cérémonie au cimetière de la paroisse de Saint-Firmin, dont le curé n'omit pas de mentionner sur son registre qu'il avait agi par l'ordre que lui en ont apporté les officiers du prince de Condé. En principe, on n'admettait pas les suicidés en terre sainte.] Si le prince pleure, ce sont les larmes d'un maître qui se voit privé d'un bon domestique pour un voyage important : il devait se rendre aux états généraux de Bourgogne l.35-36. [...]
[...] Le suicide de Vatel, intendant de la maison du Prince de Condé à Chantilly, est raconté dans la lettre du 26 avril 1671. Nous verrons par quelles techniques narratives la marquise de Sévigné parvient à insuffler du dynamisme à cet épisode, puis comment s'établit une hiérarchisation des personnages dans cette lettre. Les techniques narratives : Le récit passe au présent pour donner du relief aux événements qui vont déclencher le drame : la nuit vient et le feu d'artifice ne réussit pas l.19. [...]
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