Madame Bovary, Flaubert, psychologique, roman, personnage, solitude, lecteur
Madame Bovary, écrit en 1857 de l'écrivain Flaubert, est considérée aujourd'hui comme un des plus classiques de la littérature française. L'auteur raconte la vie d'une jeune fille de paysan Emma Bovary qui fera la rencontre d'un officier de santé, Charles. Croyant vivre une belle idylle, Emma se rend compte très vite de la réalité, elle s'ennuie, la vie de province à Yonville-L'abbaye ne lui correspond pas. Elle se perd dans ses lectures romanesques qui l'emmènent dans un monde presque onirique pour celle-ci, puis elle se réfugie dans l'adultère pour ainsi fuir la médiocrité de sa vie et de son mari. Flaubert entretient une relation avec Louise Collet, à laquelle il écrit des lettres littéraires et raconte l'effort qu'il a fait pour écrire, Madame Bovary. Dans un journal de l'écriture du roman, on y voit Flaubert, fasciné par la profondeur de la bêtise des hommes.
[...] Comment Flaubert parvient-il à concilier cela ? L'ironie et l'estime sont mélangées dans l'œuvre, il les lie pour montrer des personnages réalistes qui peuvent toucher le lecteur et qui traduisent surtout la réalité de l'époque de Flaubert, celle du XIXe siècle. Grâce à l'ironie, à la moquerie, Flaubert attise la curiosité du lecteur, l'amuse, le divertit, tel est la finalité d'un roman, divertir. Cependant, avec le registre pathétique qui vient pâlir le côté ironique, Flaubert nous propose une œuvre réaliste, avec des personnages qui aspirent à la sympathie du lecteur, ainsi peut-être sa pitié. [...]
[...] A travers ces discours romantiques, Flaubert souhaite montrer la marque d'un profond mépris pour le mimétisme des conversations amoureuses et ses clichés. Léon et Emma ne font que répéter des phrases qu'ils ont surement déjà lu auparavant dans des œuvres. La conversation d'Emma se caractérise par les niaiseries romantiques qu'elles répètent sans cesse, Mais voilà quatre ans que je patiente et que je souffre ! . Un amour comme le nôtre devrait s'avouer à la face du ciel ! [ ] Sauve- moi ! Dit-elle à son amant Rodolphe. [...]
[...] En premier, ce qui frappe dans l'œuvre de Madame Bovary c'est la pauvreté des discours. En effet, la plus grande partie du livre est consacrée à la narration ou à la description. Lorsque le lecteur est confronté à un discours, il en est d'autant plus attentif, et ce que l'on remarque c'est l'insuffisance de la parole des personnages. La conversation de Charles est la plus banale et sans profondeur. Sa parole est dite plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire sans exciter d'émotion, de rire ou de rêverie Charles n'est pas capable de s'imposer ou de contredire les autres personnages qui l'entourent. [...]
[...] Emma est une victime, la scène de sa mort est pathétique. De plus, les vrais coupables ne sont pas punis : Rodolphe n'éprouve aucun remords et dort du sommeil du juste Lheureux n'y a jamais vu qu'une bonne affaire On peut dire que Les coupables sont récompensés, honorés : Lheureux a fait fortune et s'est installé à l'enseigne favorites du commerce”, son nouveau magasin. Tout au long de sa vie Emma s'est sentie seule, au début du roman lorsqu'elle n'est pas encore mariée, il est dit que Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés Ses rêves plus tard seront brisés, anéanties. [...]
[...] Rodolphe, Léon, Charles ou Emma, tous rendent compte de la réalité au XIXe siècle, ils sont le reflet d'une société gouvernée par la monotonie et de la dépendance de la femme, de sa réduction à l'époque. Dans Madame Bovary les personnages sont stéréotypés et critiquent les mœurs sociales du XIXe siècle. Emma est le symbole d'une jeune femme, baignée dans ses lectures romanesques qui ne comprend plus la réalité et qui n'y est pas préparée. Dépendante des hommes, elle ne peut rien faire sans eux. [...]
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