César Borgia, Machiavel, patriotisme, missions diplomatiques, Médicis, échec personnel, François Ier, Charles Quint
Homme politique italien, Nicolas Machiavel occupe des fonctions de secrétaire au sein de la seconde chancellerie de Florence ; il accomplit plusieurs missions diplomatiques, notamment auprès de César Borgia. En 1512, avec l'effondrement de la république et le retour au pouvoir des Médicis à Florence, il connaît la disgrâce, est même impliqué dans un complot, torturé, emprisonné, puis banni. C'est dans ce contexte d'échec personnel et de troubles politiques dans l'Italie du début du XVIe siècle qu'il écrit le Prince.
[...] C'est dans ce contexte d'échec personnel et de troubles politiques dans l'Italie du début du XVIe siècle qu'il écrit le Prince. César Borgia, modèle politique selon Machiavel Après avoir conquis toute la Romagne, ce prince doit y instaurer l'ordre. Il confie cette mission à Rémy d'Orque qui pacifie la région en pratiquant la terreur de la répression sanglante . et en s'attirant la haine de la population. Pour établir sa popularité et assurer son pouvoir, César Borgia fait alors arrêter et juger Rémy d'Orque pour barbarie envers le peuple, il le fait exécuter sur la place publique. [...]
[...] Elle ne sert pas une vérité morale ou spirituelle définitive, qui s'imposerait à lui. La morale et la religion ne sont pas des fins, elles sont de simples moyens, d'ailleurs très efficaces, d'action politique ; le prince doit savoir utiliser en particulier la crainte suscitée par la morale religieuse. De même, il ne s'enferme pas dans une seule stratégie ; il choisit tantôt la ruse du renard tantôt la force du lion selon les circonstances. Enfin, il est capable de jouer avec son image, ce qui suppose une bonne connaissance de son peuple ; il est tantôt craint, tantôt aimé ; ce n'est pas l'authenticité de la relation avec le peuple qui est en jeu, seule l'efficacité importe. [...]
[...] Il n'empêche que Machiavel est un penseur moderne déformé par la tradition morale qui lui a fait dire ce qu'il ne dit pas : la fin justifie les moyens ; Machiavel aurait d'ailleurs revendiqué la formule à condition de donner à fin son sens machiavélien l'intérêt de la Cité. Sans doute y a-t-il lieu de distinguer machiavélique acception injuste, de machiavélien adjectif qu'il reste à imposer : Machiavel n'est pas aussi immoral qu'on a voulu le faire croire ! Sa morale politique est faite de dévotion à l'État et de raison d'État. [...]
[...] La virtù et la fortuna Ce sont les deux mots-clés de l'ouvrage. Fortuna est un équivalent de conjoncture ; ce terme désigne la réalité que doit gérer le prince. L'intelligence politique est d'abord une faculté de discernement : le prince doit être capable de distinguer, dans la réalité qu'il doit gérer, ce sur quoi il peut agir, de ce qu'il ne peut qu'accepter. L'homme est capable d'action, encore faut-il qu'il soit lucide pour être efficace, il n'est pas omnipotent. Virtù est un mot qui prend tout son sens par son étymologie latine, homme virilité ; ce terme regroupe un ensemble de qualités intellectuelles, psychologiques et morales : intelligence stratégique, courage voire bravoure, opiniâtreté. [...]
[...] La portée de l'ouvrage Machiavel est considéré à juste titre comme l'un des fondateurs de la science politique : pour lui, l'art de gouverner ne se déduit pas d'un système de référence a priori, d'une idéologie il consiste à suivre la vérité effective de la chose à maîtriser l'intelligence du réel pour construire une action politique efficace au service de la Cité de la [...]
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