Macbeth, William Shakespeare, Weird sisters, Cerbère, pièce de théâtre, gothique, sorcellerie
Ce document propose la rédaction d'une sous-partie d'un commentaire composé qui répond, en partie, à la problématique suivante : comment les Weird Sisters établissent-elles la fatalité comme axe central du devenir de Macbeth ?
[...] En parallèle de cette esquisse de bestiaire, la première sorcière exhibe dans la scène 2 le pouce d'un marin. Cette mutilation achève d'identifier le trio comme un groupe malfaisant et sans pitié, et l'on observe donc une progression dans l'horreur : la première mutilation concernait la queue du rat, tandis que la seconde est désormais celle d'un être humain. Il convient de noter que les éléments de la mise en scène renforcent l'atmosphère de terreur puisque les didascalies précisent lors de la mention du pouce du marin que des tambours jouent derrière le théâtre. [...]
[...] Ce chiffre n'est par ailleurs pas sans faire écho au nombre de sœurs, et constituent en outre un chiffre à la symbolique très forte dans l'univers du conte, au même titre que le chiffre 7 notamment. Ainsi, le recours aux chiffres remplit plus généralement une fonction de transformation des répliques des sorcières en parole douée de puissance. C'est le cas lorsque la première sorcière édicte une condamnation dans la scène 2 supposée durer "neuf fois neuf longues semaines" (Macbeth, 1587). [...]
[...] Dans la scène deux, le tonnerre est toujours présent, ce qui permet de l'identifier durablement aux trois personnages. Les deux scènes nous renseignent par ailleurs explicitement sur les projets des trois sorcières, dont l'intention de faire le mal ne se dissimule pas. Or ces projets convoquent un univers attribué à celui de la sorcellerie, notamment lorsque la première sorcière évoque le projet qu'elle a de se venger de la femme qui lui a refusé des châtaignes en nuisant à son mari, en prenant l'apparence d'un "rat sans queue" (Macbeth, 1587). [...]
[...] Macbeth, page 65 - William Shakespeare (1611) - Les Weird sisters, le Cerbère et la pièce Un trio infernal & monstrueux 1. Une parole maléfique et prophétique Les trois sorcières apparaissent dans la scène 1 de l'acte I comme un groupe soudé par leur identité de sorcière. En effet, leurs répliques donnent à entendre une parole différente de celle des autres personnages. Dans la scène les sœurs concluent leurs échanges par une réplique finale qui s'apparente à une conjuration : "Horrible est le beau, beau est l'horrible" (Macbeth, 1587). [...]
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