Lys dans la vallée, Henriette de Mortsauf, Balzac, roman, 1835, XIXe siècle, Felix de Vandenesse, Clochegourde, mort chrétienne, agonie
Lys dans la vallée, roman de Balzac, première moitié du XIX, met en scène Felix de Vandenesse qui a le cœur partagé entre Henriette de Morsauf qui incarne l'amour pur et Miss Dudley, Anglaise, symbolisant l'amour charnel.
En effet, dans ce passage, après que Félix décide de suivre Dudley pour Paris, Henriette de Mortsauf se meurt de chagrin, elle dépérit à chaque jour, n'ayant bu et mangé depuis 40 jours. Il décide alors d'aller la rejoindre à Clochegourde. Il se retrouve donc en face à face avec Henriette où ils peuvent s'échanger les derniers instants ensemble...
[...] A chaque fois plaisir charnel, du corps, en opposition aux plaisirs spirituels alors privilégiés jusque-là par le personnage. Comment la folie d'Henriette devient-elle sacrée ? Scène d'adieu . scène de folie ? Folie sensuelle Félix est passif Une mort chrétienne : lutte du corps et de l'âme (de à à à obéissance à un modèle chrétien La comtesse est même prise à un moment de doutes terribles qui la poussent à se demander si elle n'a finalement pas gâché toute sa vie. Personnage prônant refus de la vie plaisir, d'une ville charnelle. [...]
[...] Le début de l'agonie : entre réalité et évasion pause narrative, description usage de l'imparfait, elle est qualifiée de légère puis d'ardente accentuée par l'adverbe surtout, ardent polysémiquement renvoie à deux sens : ardente dans le sens de la fièvre, elle est malade, mais aussi parce qu'elle est passionnée, qu'elle est ardente d'amour. Cette idée est renforcée par l'expression suivante. En effet notons CCM entièrement qui insiste sur son impuissance, elle est désormais prisonnière de sa maladie. Scène mortifère et scène publique. M Deslandes entra. Mais scène quoique lugubre (mort d'Henriette), elle est enjolivée, sorte de poétique de la mort. Deux alexandrins blancs La scène est lyrique. [...]
[...] Sorte de mort béatifiée, elle a failli à l'amour mais reste modèle de vertu. Rôle de la religion important, sorte de mort divine. La phrase de l'abbé, segmentée par des structures appositives crée un effet d'attente du groupe verbal et suggère la spiritualité de la scène, en accentuant le terme litanie On assiste donc à une extrême onction, fin plus que proche. Glissement à nouveau dans une focalisation interne de Félix, témoin de la scène mais passif : lexique de la violence, de la domination, en opposition avec son état de fragilité. [...]
[...] Elle puise ses dernières forces, sorte de renaissance symbolique. Utilisation futur avec négation à valeur tensive vous ne m'échapperez plus suggère domination d'Henriette, registre de la chasse, face à un amour incertain . elle le garde. Elle laisse parler sa passion, je veux être aimée à valeur injonctive, contrainte de force qu'elle impose à son destinataire. Elle ne vit que du passé, a des regrets, veut devenir mimétiquement Miss Dudley, inversion des valeurs, passage de la vertu à passion s'opère. [...]
[...] Opposition présent / passé composé, temps révolu, contraste entre les deux vies, à cause du chagrin, sa vie d'avant lui est révolu, sa fin est plus que proche, + emphase avec épouvantable agonie révèle l'issu funeste qui semble la mort. L'énumération dernière phrase vient dramatiser l'état d'Henriette. Mais pas nommée, comme si elle était déjà morte finalement, à moitié en vie, on ne nomme pas les morts par respect dans le texte tout laisse à croire qu'elle a perdu sa flamme. Métatextualité importante, elle qui captait l'attention juste avant, n'apparait plus. Signe avant-coureur du funeste ? [...]
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