Jean de La Fontaine, grand fabuliste du 17e siècle, construit des récits où le lecteur pourra y tirer une leçon, tout ceci en mettant des animaux en scène. Le texte que nous allons étudier « Le loup et le chien » appartient au premier livre du recueil. La Fontaine conte ici la rencontre de deux animaux, l'un sauvage, le loup et l'autre domestique, le chien. Cette confrontation va profiter à l'auteur qui donnera une leçon sur la notion de bonheur et liberté.
[...] Le texte que nous allons étudier Le loup et le chien appartient au premier livre du recueil. La Fontaine conte ici la rencontre de deux animaux, l'un sauvage, le loup et un autre domestique, le chien. Cette confrontation va profiter à l'auteur qui donnera une leçon sur la notion de bonheur et liberté. Voyons alors comment s'organise l'argumentation ? Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps la structure de la fable. Puis, nous analyserons le discours argumentatif du chien et les procédés rhétoriques utilisés pour le rendre efficace. [...]
[...] Cependant l'auteur guide le lecteur et met en valeur son message. En effet, le dialogue se clôture sur la réplique qui choisit la liberté. Ce choix est mis en valeur au v39 avec le ton péremptoire de la négation : je ne veux en aucune sorte De plus La Fontaine souligne que la liberté n'a pas de prix puisqu'il a exposé et montré à travers le discours du chien tous les avantages de travailler pour les maîtres : être bien nourri avec l'octosyllabe os de poulets, os de pigeons pluriel insistant sur la quantité de nourriture mais aussi sur la variété avec les compléments du nom de poulets et de pigeons et être bien traité sans parler de mainte caresse Notons d'ailleurs que l'allitération en S des v26 à 29 contribue à renforcer cette impression de confort. [...]
[...] Son argumentation fonctionne puisque le loup semble convaincu, ce qui est connoté dans l'expression se forge déjà une félicité »v30 et dans l'émotion que provoque sur lui ce discours qui l'émeut qui le fait pleurer de tendresse »v31. La préposition subordonnée relative occupant tout l'octosyllabe met en valeur l'effet du discours et sa réussite : celle de faire croire au loup à un avenir meilleur. Enfin, nous remarquons que la stratégie argumentative du chien repose également sur la négation des inconvénients. [...]
[...] En effet, nous remarquons qu'il n'en évoque aucun et ne présente au loup que les avantages de sa condition. De plus, lorsque le loup l'interroge sur sa marque au cou, nous observons qu'il nie rien »v33 puis il minimise peu de chose Par ailleurs il emploie une périphrase pour désigner son cou pelé : de ce que vous voyez »v35 et met en doute avec l'adverbe peut-être »v35 la cause de son défaut physique. De plus il dit qu'il n'est pas toujours attaché, moyen d'avouer qu'il l'est souvent. [...]
[...] La narration est donc surtout présente au début pour présenter la situation et mettre en valeur l'inégalité entre les deux personnages. Les vers 30 à 32 s'attardent sur la réaction du loup après le discours du chien et contribuent à mettre en valeur son adhésion avec les présents de narration ; se forge une félicité qui le fait pleurer de tendresse »v3031. Le vers suivant avec le passé simple met au premier plan le retournement de situation : le loup remarque le cou du chien : il vit »v32 qui déclenche sa prise de conscience : le chien n'est donc pas libre. [...]
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