Le Loup et le Chasseur, livre VIII, fable 27, Jean de La Fontaine, 1678, récit en deux temps, morale, alexandrins, octosyllabes, convoitise, avarice, champ lexical, carpe diem, memento mori chrétien, commentaire de texte
Le "Loup et le Chasseur" est la vingt-septième fable du livre VIII de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des "Fables" de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678. La fable est composée majoritairement d'alexandrins, ainsi que de quelques octosyllabes. Il s'agit d'un apologue. Avec un récit didactique, La Fontaine essaie de convaincre que la convoitise et l'avarice sont mauvaises et vaines. En effet, les deux animaux souffrant de ces vices meurent finalement. Nous nous demanderons comment à partir d'un récit en deux temps la Fontaine parvient à développer une unique morale ?
[...] Fureur et Monstre sont soulignés par leur position au début de l'hémistiche, soulignant d'autant plus l'égarement de ces travers. Par l'usage du champ lexical, de la vue « monstre » (du latin monstrare), « yeux », « regardent », il place dans une position de passivité le convoiteux qui contemple sans profiter de ce que lui offre les Dieux. En dénonçant cette passivité, La Fontaine fait preuve d'une certaine véhémence qui contraste avec la contemplation de ceux qui ont des convoitises. B. Une critique véhémente Le premier pronom personnel utilisé dans la fable, et le premier mot du vers est « Te ». [...]
[...] Le Loup et le Chasseur, livre VIII, fable 27 – Jean de La Fontaine (1678) – Comment à partir d'un récit en deux temps la Fontaine parvient-il à développer une unique morale ? Le Loup et le Chasseur est la vingt-septième fable du livre VIII de Jean de La Fontaine situé dans le second recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678. La fable est composée majoritairement d'alexandrins, ainsi que de quelques octosyllabes. Il s'agit d'un apologue. [...]
[...] De plus, le sanglier est qualifié d'« énorme et superbe », c'est-à-dire étymologiquement de chose qui dépasse toute mesure et qui fait preuve d'orgueil. Le sanglier par ces qualificatifs semble être le reflet parfait du convoiteux qu'est le chasseur, qui s'enorgueillit de choses non nécessaires et qui est éternellement insatisfait de ce qu'il a. La convoitise est considérée comme étant un grave péché. Ceux qui convoitent sont habitants de l'enfer, le « Styx » (v.20) étant un des fleuves de l'Enfer. Cette mention devient explicite quand (vers 21) on apprend que le chasseur est guidé par la « déesse infernale ». [...]
[...] La mort et le vocabulaire cru sont omniprésents dans le poème, créant une atmosphère pathétique au service de la morale. On remarque une certaine similarité entre les deux parties du récit. Tout comme le chasseur finit comme le sanglier qu'il a tué avec convoitise, le loup finit comme l'arc, en boyaux, car il a fait preuve lui d'avarice, en refusant de profiter du jour présent, préférant garder son butin pendant quelques jours. En réalité, il s'agit là pour la Fontaine de critiquer une seule et même chose : la démesure dont a fait preuve chacun des deux animaux. [...]
[...] C'est pour cela que La Fontaine se demande combien de temps faudra-t-il pour que disparaisse ce défaut. Au vers le convoiteux contemple sans profiter de ce que lui offre les Dieux. Cette passivité sensorielle se retrouve au vers 5 où le convoiteux est sourd à ce que prône La Fontaine. Le convoiteux est dans la position d'un élève qui doit « suivre les leçons » du fabuliste (v.4). La critique de la convoitise a en réalité un but pour La Fontaine : il s'agit de convaincre le lecteur qu'il ne sert à rien d'avoir des convoitises : il faut en réalité profiter du moment présent. [...]
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