- Louise Labé est une poétesse qui fut l'une des plus grandes femmes de lettres du XVIe siècle. Il s'agit de la grande poétesse lyonnaise de l'époque ; en effet, au XVIe siècle, Lyon était un carrefour culturel de tout premier plan, ouvert à l'influence italienne.
- L'étrange personnalité de Louise Labé fit jaser de son vivant ; on louait sa beauté, sa force de caractère...
- Elle est l'auteur de Sonnets et des Débats de Folie et d'Amour.
- C'est la seule femme à avoir osé chanter, dans ses poèmes, ses désirs charnels ; d'ailleurs, on lui a souvent reproché son impudeur...
- Elle exprime la force de la passion amoureuse et du désir, chante les souffrances de l'amante....
- Ses oeuvres se caractérisent par une forte sensualité et un lyrisme très marqué, comme dans ce sonnet (...)
[...] Le je le moi lyrique intervient et désigne bien sur la poétesse. La négation ne souhaite encore point introduit une touche d'espoir, même si parallèlement est introduit le champ lexical de la mort, avec le verbe mourir mis en valeur en fin de vers. La conjonction de coordination à valeur adversative mais au v 10, constitue une rupture. Cette conjonction est suivie de la subordonnée temporelle quand qui contraste avec la durée incluse dans le Tant que des 2 quatrains Le terme quand suscite une impression de dureté, de brutalité. [...]
[...] La véritable mort est par conséquent la mort même de l'expression. D'ailleurs, il semble que l'être aimé soit ici quelque peut volontairement oublié : on aurait avoir te montrer signe d'amante mais il n'en est rien ! Cette absence de pronom est révélatrice Peu importe, au fond, l'amant, à l'extrême Au vers 13, le terme amante introduit une certaine rupture avec la tradition poétique Normalement, c'est en effet plutôt l'amant qui peint l'amour, la femme aimée Or là, c'est la femme elle-même qui s'exprime, ou du moins qui réclame de d'exprimer librement ! [...]
[...] [2e strophe] Notons, au v la reprise anaphorique de tant que associé avec le verbe au futur pourra qui connote l'espoir. L'expression amoureuse est manifestement possible et souhaitable à travers la musique et le chant, ce qu'atteste l'abondance de termes renvoyant à ce champ lexical : cordes tendres mignard luth chanter L'enjambement du v 5 sur le v 6 créé une continuité rythmique et insiste sur la notion de durée déjà sous-jacente dans le terme tant que Il convient de souligner que, dans ce sonnet, il n'y a que 3 occurrences à la 2e personne : toi tes toi (v8). [...]
[...] Plan On peut distinguer 2 mouvements , dans ce sonnet : Dans le 1er mouvement, la poétesse déclare qu'aimer, c'est s'exprimer, chanter son amour. (vers 1 à le 2ème mouvement révèle combien l'impossibilité d'exprimer l'amour conduit inexorablement au désir de mort. (vers 10 à 14) Problématique Dans ce sonnet, L. Labé fait un double éloge : celui de l'amour certes, mais aussi et peut-être surtout celui de l'expression de l'amour, notamment via la poésie. Comment la poétesse célèbre-t-elle l'amour et le chant amoureux ? [...]
[...] Le poème se clôt assez brutalement. Le sujet du verbe au futur simple prierai n'est pas explicitement exprimer, ce qui corrobore le fait que s'il est impossible d'exprimer, de dire son amour, alors le je n'a littéralement plus lieu d'être, il meurt, n'existe plus L'expression est donc violente ; le 1er terme est mis en valeur et témoigne de sa détermination à mourir Dans de telles conditions, la Mort (notons la majuscule, qui personnifie la mort et la rend paradoxalement vivante apparaît alors comme le seul recours : la mort en vient à être implorée ! [...]
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