Ce texte est extrait de l'an 2440, rêve s'il n'en fut jamais de Louis-Sébastien Mercier. Celui-ci critique la société de son temps en se plongeant dans un rêve qui le projette dans une société sans malheur et sans vice. Dans cet extrait Mercier décrit Versailles en 2440 et en profite pour critiquer la monarchie française dans laquelle il vit. Il s'amuse à critiquer un Louis XIV désemparé qui a perdu tous ses biens. C'est à cette condition que le peuple pourra être heureux, puisqu'il n'y aura plus de monarque et le peuple sera privé de richesses. En quoi ce texte relève-t-il de l'utopie ? Nous verrons tout d'abord qu'il s'agit d'un texte polémique critiquant la monarchie absolue. Nous étudierons ensuite la manière dont Mercier montre que Dieu est là pour mettre fin aux injustices. Puis nous analyserons de quelle manière il rend son utopie réelle.
Ce texte est une violente satire de la monarchie absolue au XVIIIeme siècle.
D'abord Mercier écrit un récit fictif pour pouvoir accuser l'attitude tyrannique de Louis XIV. Il met en scène le roi avec lui et imagine une situation qui permet au roi de se remettre en cause. C'est une manière de faire passer ses idées tout en échappant à la censure. Ainsi après avoir perdu tous ses biens, le roi dit à la ligne 8 : « Un homme, dans son orgueil impatient, a voulu forcer ici la nature; il a précipité édifices sur édifices; avide de jouir dans sa volonté capricieuse, il a fatigué ses sujets. » Il montre donc Louis XIV comme un homme contre nature. Mercier met dans son texte le roi en parallèle avec son château. Puisque le château se détruit naturellement, avoir un monarque n'est pas naturel, donc il doit lui aussi disparaître. De plus une personne royale doit être toujours nomméé royalement. Au contraire Mercier le compare à un « vieillard » ( l 4) qui est en position d'infériorité puisqu'il est « assis sur le chapiteau d'une colonne »(l 4). Cela nous prouve encore qu'il dédaigne le portrait du roi. Ensuite le roi parle de ses biens qui n'ont été qu'éphémères. Ainsi Mercier le peint avec une attitude plaignante, comme s'il n'avait pas pu en profiter assez. « Ici est venu s'engloutir tout l'argent du royaume. Ici a coulé un fleuve de larmes pour composer ces bassins dont il ne reste aucun vestige » ( l 9 à 11). Mercier montre aussi qu'il a asservit le peuple pour vivre dans son luxe « un million de mains ont élevé avec tant d'efforts douloureux » ( l 11 et 12). Mercier insiste beaucoup sur le luxe du château de Versailles, pour encore donner une image négative de Louis XIV. « palais superbe » ( l 1), « statues, pontiques »(l 2), « magnificence » ( l 3), « vaste palais » (l 5). Tous ses biens dans ce texte sont détruits, ainsi Mercier nous montre qu'il est inutile pour un souverain d'avoir tant de choses.
[...] Louis Sébastien Mercier : rêve s'il n'en fut jamais J'arrive, je cherche des yeux ce palais superbe d'où partaient les destinées de plusieurs nations. Quelle surprise! je n'aperçus que des débris, des murs entrouverts, des statues mutilées; quelques portiques, à moitié renversés, laissaient entrevoir une idée confuse de son antique magnificence. Je marchais sur ces ruines, lorsque je fis rencontre d'un vieillard assis sur le chapiteau d'une colonne. Oh ! lui dis-je, qu'est devenu ce vaste palais? - Il est tombé! [...]
[...] Ainsi ce texte est une utopie dans laquelle Mercier rêve d'une société sans monarque et dans laquelle les citoyens pourraient jouir d'une grande liberté. Mercier a recours à la fiction pour critiquer l'attitude du roi qui asservit et ruine tous ses sujets pour avoir une vie luxueuse. Il montre au lecteur que tôt ou tard Dieu se vengera de son attitude indigne. Nous pouvons ancrer ce texte dans la philosophe des lumières puisqu'il lutte pour l'égalité du peuple. Ce texte relève de l'utopie puisqu'il décrit un monde imaginaire à cause d'une dure réalité, puis cette utopie semble être réelle et rendrait les gens plus heureux si elle se réalisait. [...]
[...] Dans cet extrait Mercier décrit Versailles en 2440 et en profite pour critiquer la monarchie française dans laquelle il vit. Il s'amuse à critiquer un Louis XIV désemparé qui a perdu tous ses biens. C'est à cette condition que le peuple pourra être heureux, puisqu'il n'y aura plus de monarque et le peuple sera privé de richesses. En quoi ce texte relève-t-il de l'utopie ? Nous verrons tout d'abord qu'il s'agit d'un texte polémique critiquant la monarchie absolue. Nous étudierons ensuite la manière dont Mercier montre que Dieu est là pour mettre fin aux injustices. [...]
[...] Ainsi Mercier a l'espoir que Dieu aide le peuple à sortir de ce monde rempli d'injustices. De plus il rend ce rêve réel. De quelle manière rend-t-il son utopie réelle ? D'abord nous avons affaire à un récit véritable. Tous les éléments de son histoire pourraient être possibles sauf le fait qu'il se réveille en 2440. Louis XIV par exemple aurait pu être ramené par Dieu sur terre. Il décrit l'action comme s'il y était : J'arrive je cherche des yeux ( l je n'aperçus ( l je marchais ( l je fis rencontre d'un vieillard ( l 4). [...]
[...] Donc un roi est éternel. Il écrit aux lignes 12 et 13 : Les rois, ses successeurs, ont été obligés de fuir de peur d'être écrasés. puis aux lignes 19 et 20 : la justice divine a rallumé le flambeau de mes jours pour me faire contempler de plus près mon déplorable ouvrage. Ainsi Dieu a retiré le pouvoir aux rois puisqu'ils n'étaient pas bons avec leur peuple. Mercier a donc l'espoir que Dieu vienne en aide au peuple qui se fait soumettre par une personne. [...]
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