Dans "C'est la guerre", œuvre dramatique, Calaferte raconte le début de la Seconde Guerre mondiale par l'intermédiaire d'un enfant âgé de onze ans ; il nous décrit ce qu'il voit et observe, nous dit ce qu'il entend et nous fait comprendre ce qu'il ressent. À travers ses souvenirs Calaferte dénonce jusqu'où peut aller la bêtise humaine et nous décrit la haine au quotidien.
Dans l'extrait étudié, un enfant terrifié et emporté dans un mouvement de panique collectif nous décrit, sans pour autant le comprendre, un événement important de la Seconde Guerre mondiale qui est l'exode massif des populations.
[...] La panique. La peur. La peur. La panique. . Cette fin est brutale, bouleversante et singulièrement démonstrative du sentiment d'effroi environnant. On assiste à des descriptions diapositives, un procédé propre à Calaferte, confortant l'idée de panique et similaire à des scènes de panique cinématographique. Tout va très vite, l'enfant décrit ce qu'il voit , ce qu'il vit , rien de plus , c'est l'image rien que l'image . [...]
[...] Dans ce récit, Louis Calaferte expose jusqu'où peut aller une humanité déconcertée par la guerre, emportée de panique et dénonce le traumatisme que peut causer la guerre sur un individu, moyennant un style obsédant puis dérangeant de par sa virulence. De plus, son témoignage nous aide à mieux comprendre cette période de la guerre qui est l'exode des populations. J'entrevois un dégoût de l'écrivain face à l'atrocité dont l'humain est capable et un désir de crier haut et fort la vérité de ce monde méprisable. Calaferte fait une critique des réalités humaines égoïstes, il décrit l'absurdité de l'homme en usant d'un genre d'écriture déroutant, frappant, direct et saisissant. [...]
[...] On remarque des sauts de lignes fréquents c'est-à-dire de petits paragraphes , ainsi que des répétitions ou anaphores fréquentes telles que les gens , sur la route , choses cassées peur , panique , Tous ces hommes [ ] Toutes ces femmes etc. L'écriture de Calaferte à la puissance évocatrice de l'image, des phrases poignantes comme ce paragraphe : Tous des hommes qui ne savent plus où ils sont [ . ] Tous ces hommes qui ne savent plus où ils vont L'auteur use également de mots justes, sensibles et terribles tels le démontre la fin du texte désordre. La peur. [...]
[...] Selon ces citations, on discerne une obsession, une insistance sur certains points qui ont certainement marqué l'enfant, d'où les multiples répétitions. Louis Calaferte nous conte ici ses souvenirs, la mémoire étant sélective, l'écrivain s'étend essentiellement sur divers aspects frappants. A travers ce texte, on perçoit le traumatisme causé par ces images de frénésie, des fragments de souvenir d'un enfant vivant la guerre, des mots d'un homme marqué par l'horreur. L'énoncé suivant, n'est donc pas entièrement neutre et relate d'un choc infantile. [...]
[...] L'exode massif des populations est vu au travers un enfant, mais surtout relate des souvenirs mêmes de l'auteur. Un récit au présent dans lequel Calaferte nous montre le film de son vécu Dans ce récit , la para texte nous renseigne sur l'émetteur car je cite Louis Calaferte a onze ans lorsque [ ] , de plus je souligne des marques de jugements tels que de l'utile , du superflu ou des choses informes , ainsi qu'un langage familier avec le mot Maman par exemple. [...]
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