L'Olive est un recueil de poèmes amoureux que Du Bellay publie en 1549. Ce jeune poète est un des membres de La Pléiade, un groupe de jeunes auteurs qui renouvellent la poésie de la seconde partie du XVIe siècle.
Le titre du recueil L'Olive, désigne un arbre, l'olivier, qui est caractérisé par ses feuilles persistances ; le contenu de cette oeuvre, comme l'indique son titre, tend vers une immortalité. Les arbres fruitiers en latin sont féminins et "Olive" désigne un prénom de femme, le choix de ce titre crée d'emblée un lien très fort avec la féminité (...)
[...] Le titre du recueil l'Olive, désigne un arbre, l'olivier, qui est caractérisé par ses feuilles persistances ; le contenu de cette œuvre, comme l'indique son titre, tend vers une immortalité. Les arbres fruitiers en latin sont féminins et Olive désigne un prénom de femme, le choix de ce titre crée d'emblée un lien très fort avec la féminité. Dans le poème XXVI de l'Olive, le poète est en proie aux tourments de la passion et à la souffrance. VOILE est un anagramme du titre du recueil et l'on peut se demander de quelle manière son écriture poétique lève-t-elle le voile sur la nature de cet amour ? [...]
[...] La conjonction et est au centre de la construction et renvoie par des termes opposés les deux parties du vers. Par exemple au vers les verbes sont de part et d'autre de la conjonction, ensuite se sont les pronoms qui se répondent et qui portent en eux l'opposition (l'un est à la première personne et l'autre à la deuxième), et enfin les substantifs qui commencent et terminent le vers illustrent une profonde ambivalence : Cruel et grâce Mais le chiasme le plus frappant est au vers L'obscur m'est clair, et la lumière obscure car au sein de cette construction on peut observer une autre figure de style : l'oxymore. [...]
[...] Les Antiquités de Rome et Les Regrets publiés en 1558 n'ont plus pour sujet central l'amour et leurs titres indiquent le pessimisme et la nostalgie dont ils sont teintés. [...]
[...] Cette plainte d'amour présente l'état dans lequel se trouve le poète et fait apparaître l'ambiguïté que provoque l'amour. En effet, le sonnet est caractérisé par une construction en antithèse ; on remarque l'utilisation de la conjonction et qui apparaît à onze reprises, c'est- à-dire presque à chaque vers, et qui marque clairement une rupture entre les deux parties du vers. La conjonction de coordination et est toujours précédée d'une virgule ce qui accentue avec insistance le rythme des vers : le poème est régulier (quatre syllabes puis six syllabes après la coupe), ce qui crée une cadence binaire. [...]
[...] L'Olive serait donc l'application de son essai sur la langue française. Au XVIe siècle la langue a subi de grands bouleversements, notamment avec la suppression des déclinaisons ; le français n'est pas fixé et Du Bellay inscrit ses poèmes dans cette mouvance qu'il espère légitimer. Dans Défense et Illustration de la langue française, il écrit que le français commence à fleurir sans fructifier et que si notre langue n'a point eu à sa naissance les dieux et les astres si ennemis qu'elle ne puisse un jour parvenir au point d'excellence et de perfection aussi bien que les autres Dans le sonnet XXVI on remarque un travail particulier sur le vocabulaire. [...]
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