Ce document étudie la scène de rencontre entre Polynice et Tydée : l'auteur du roman réécrit la scène de rencontre présente dans la Thébaïde de façon à illustrer le sens qu'il va donner au conflit Etéocle/Polynice.
On passe du juridique au symbolique, du social à l'imaginaire par cette rencontre. Ce document montre en quoi Polynice et Tydée sont des doubles (...)
[...] L'histoire récente joue aussi : les croisades. Il y a donc une influence d'un modèle littéraire et du contexte historique. Il y a une transformation mais aussi conservation de l'idéal des guerrier grecs : mourir pour vaincre la mort, accepter sa venue quand on est le plus beau, le plus fort, le plus glorieux. Ce qui compte c'est la survie sociale. Il s'agit de déshonorer le guerrier vaincu pour empêcher qu'il devienne un corps glorieux. Il peut y avoir un geste de haine (exemple la mort d'Hector), c'est le thème de la vengeance à la fois antique et médiéval. [...]
[...] Ce document montre en quoi Polynice et Tydée sont des doubles. Le texte met en scène un banni, les deux hommes (Etéocle et Polynice) ne peuvent pas être dans le même espace. La jouissance du pouvoir de l'un explique l'exil de l'autre. Au vers 664, Polynice s'en remet à la Fortune, au sort. Le septième jour est un jour de chaos. Avant d'arriver à Argos, il y a une tempête, c'est le chaos climatique, le déluge. Pour le public chrétien de l'époque, c'est l'évocation d'un thème biblique. [...]
[...] La scène de procès s'achève sur un acquittement. Ce que doit le roman de Thèbes à la chanson de geste en ce qui concerne l'écriture de la violence guerrière est tempéré par l'essor d'une sensibilité nouvelle : la courtoisie (art de vivre, façon d'être caractéristiques du monde de la guerre). «Tournoyer p.320, apparaît pour désigner la bataille sous les murs de Thèbes. La bataille d'hommes devient spectacle pour les dames. La chanson de geste ne laisse pas de place ou peu de place aux personnages féminins. [...]
[...] Argos représente la ville utopique avec le port, l'éclat et la splendeur. Le texte suggère la réintégration du héros dans le monde des hommes. Il apporte dans ce monde policé la violence de désordre. Quand il arrive, la ville est paisible. A la page 88 survient Tydée. Il y a un rapport d'analogie entre Tydée et Polynice, une sorte de double. Tydée expie un fratricide. C'est ce qui est latent dans le conflit entre Étéocle et Polynice qui a été réalisé par Tydée : le meurtre. [...]
[...] Tydée est à la fois un double de Polynice et d'Étéocle. La solution au refus de partager est la violence et la mort. Mais le combat est interrompu par Adraste. Il les apaise et les réconcilie car il les reconnaît. Page 100 : par l'effet de la parole, de la reconnaissance, il les sépare et les accorde. Adraste est un antique Oedipe, il a une fonction conciliatrice : c'est celui qui lie alors qu'Œdipe sépare, il voue ses fils à la haine, Adraste veut pour eux l'amitié. [...]
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