« La Lionne et l’Ourse » (X, 12), Jean de La Fontaine (1668-1693) : préparation d'oral type bac

Résumé du document

La Fontaine a renouvelé le genre des fables qui sont sur le point de disparaître au moment où il commence à écrire ses premières Fables.
S'inspirant principalement d'Esope (fabuliste grec, VIe s. av. J.-C.) et de Phèdre (fabuliste latin, Ier s. ap.J.-C.), il a aussi trouvé matière dans des sources orientales, notamment chez Pilpay (sage et poète indien légendaire du IIe s. ? à qui la tradition attribue de nombreuses fables en sanskrit qui furent reprises par la suite au VIe s.), chez les conteurs du Moyen Age et du XVIe siècle et même chez un prêtre, le père Poussines, auteur d'un ouvrage en latin sur « la sagesse des Indiens ».
Les Fables sont parues en trois livraisons dites « recueils », respectivement en 1668 pour les six premiers livres, en 1678 pour les cinq suivants, le douzième enfin date de 1693.
Les livres I à VI sont dédiés au Dauphin, les livres VII à XI à Madame de Montespan, la favorite du roi qui protégeait le fabuliste, le livre XII au jeune duc de Bourgogne.

Extraits

[...] En fait, il fait appel au libre-arbitre de l'homme qui est le seul à pouvoir être maître de ce qui lui arrive. [...]

[...] La Lionne et l'ourse Jean de La Fontaine (1668-1693). Pour préparer l'oral Compétences demandées (savoir et savoir-faire) Connaître la biographie de l'auteur. Avoir quelques notions de versification et de prosodie. Se souvenir de quelques fables où les personnages de la lionne et/ou du lion apparaissent Les Obsèques de la lionne Les Animaux malades de la peste Ne pas négliger l'importance du titre : ici deux animaux éponymes sont reliés comme très souvent par la conjonction et mais contrairement à ce que l'on observe dans la plupart de fables, le rapport de force semble ici égal. [...]

[...] Un apologue satirique et moral. Une morale polysémique. Une esthétique classique (saynète qui respecte la règle des trois unités et la morale même est un éloge de la bienséance) Introduction Présentation générale La Fontaine a renouvelé le genre des fables qui sont sur le point de disparaître au moment où il commence à écrire ses premières Fables. S'inspirant principalement d'Ésope (fabuliste grec, VIe s. av. [...]

[...] Hécube est le modèle, l'exemplum auquel on doit aspirer. - Le narrateur prend la parole quand l'ourse se tait ; le ton emphatique qu'il utilise, les reproches qu'il adresse aux hommes dont il se dissocie assimile sa parole à une parole divine ; mais on peut y voir aussi comme une forme d'autodérision par rapport à sa création : la fable ; le silence et la méditation sont préconisés. - La sévérité apparente du fabuliste qui semble lui-même avoir été le témoin direct de cette douleur - moralité complexe : satire des grands, appel à la sagesse, bienfaits du silence et de la pudeur, indécence à pleurer sur son sort, mais aussi message d'espoir implicite toutefois, car l'ourse, qui fait partie des puissants, est capable de comprendre la souffrance d'autrui, et de redonner de l'espoir (nouvel enfant, foi en Dieu) ; encore une fois morales stoïcienne et chrétienne propres à l'humaniste : sagesse et compassion Conclusion À la douleur du cerf dont la lionne avait dévoré femme et enfant (VIII,14) répond celle de la lionne dont le faon a été tué par le chasseur, et celle d'Hécube. [...]

[...] J.-C.) et de Phèdre (fabuliste latin, Ier s. ap.J.-C.), il a aussi trouvé matière dans des sources orientales, notamment chez Pilpay (sage et poète indien légendaire du IIe s. ? à qui la tradition attribue de nombreuses fables en sanskrit qui furent reprises par la suite au VIe chez les conteurs du Moyen-Âge et du XVIe siècle et même chez un prêtre, le père Poussines, auteur d'un ouvrage en latin sur la sagesse des Indiens Les Fables sont parues en trois livraisons dites recueils respectivement en 1668 pour les six premiers livres, en 1678 pour les cinq suivants, le douzième enfin date de 1693.Les livres I à VI sont dédiés au Dauphin, les livres VII à XI à Madame de Montespan, la favorite du roi qui protégeait le fabuliste, le livre XII au jeune duc de Bourgogne. [...]