La Ligue de Délos, Thucydide, Pausanias, déchéance spartiate, Athènes, Perses, bataille de l’Eurymédion
Thucydide a vécu au Vème siècle avant J.C. Nous sommes mal renseignés sur sa vie mais il est certainement né avant 454. En 424, il est stratège et commande du côté de la Thrace. C'est un échec, suite à cela il est exilé d'Athènes pour une période de 20 ans. Il en profite pour écrire son Histoire de la guerre du Péloponnèse. Son exil prit fin en 404 mais il continua quand même de travailler sur son œuvre. Pour certains historiens, il ne commença la rédaction de l' Histoire de la guerre du Péloponnèse qu'après 404. C'est une idée qui perdura jusqu'à mi-XIXème, époque à laquelle notamment, Ullrich développe une autre idée. Thucydide aurait fait une première rédaction de son œuvre puis l'aurait remaniée après 404. Son œuvre n'est pas achevée sûrement du fait de sa mort. Pour la période qi va des Guerres Médiques à la Guerre du Péloponnèse, soit la période appelée la Pentékontaétie, Thucydide nous relate des faits dont il n'a pas été témoin direct, il n'a, en effet, pas ou mal connu ces événements, il ses serait ainsi servi de documents. Le livre I dont est tiré le document étudié ne fait qu'expliquer selon Thucydide les raisons ayant conduit à la guerre du Péloponnèse, guerre qui eut lieu entre 431 et 404 qui opposa Sparte et Athènes et à laquelle presque toutes les cités grecques se mêlèrent, cela du fait de la menace de l'impérialisme athénien.
[...] Ainsi, après avoir incarné la puissance spartiate, Pausanias incarné désormais en 478 une dérive de pouvoir par un Spartiate et surtout la déchéance de l'hégémonie spartiate au sein du monde grec et cela d'autant plus que le rappel de Pausanias a lieu au moment où les Grecs se détournent de Sparte en faveur d'Athènes, comme l'indique Thucydide (ligne : « par des démarches répétées auprès des Athéniens, demandèrent-ils à ces derniers de devenir leurs chefs ». Les cités grecques placent ainsi Athènes à leur tête. Ce choix pour Athènes s'explique notamment du fait de leur attitude lors des guerres médiques, les Athéniens ayant fait preuve de panhellénisme, malgré la proposition perse qui leur aurait été très favorable. De plus, Thucydide rappelle les liens qui unissaient les Athéniens aux autres cités d'Asie mineure. [...]
[...] En effet, les Perses avaient obtenu le soutien des Phéniciens mais Cimon est arrivé avant ces derniers. Cimon a de plus été à la rencontre des trières phéniciennes et grâce à un effet de surprise, lui et son armée parviennent à prendre ou à détruire les trières, que Thucydide compte au nombre de 80, venues en renfort. Toutefois, quand Thucydide écrit « les trières phéniciennes, se montant au total à deux cents », il faut comprendre en réalité 200 navires perses qui sont pris ou coulés, puisque les renforts phéniciens sont au nombre de 80. [...]
[...] Cimon, fils de Miltiade (stratège athénien et tyran de Chersonèse de Thrace) appartenait à l'une des grandes familles d'aristocrates d'Athènes. Il est stratège pour la première fois en 478 et le sera à nouveau à plusieurs reprises dans les années qui suivirent. Il commande presque toutes les opérations militaires de la ligue de Délos de 477 à 473. C'est sous ses ordres que les Grecs vont remporter de nombreuses victoires. Dans le texte il est écrit à la ligne 23 « en premier lieu, les Athéniens assiégèrent Eion, sur le Strymon, qui était alors aux mains des Mèdes ». [...]
[...] Chypre aurait été un centre de construction navale. Il récupère ensuite la ville de Byzance. Récupérer Byzance était un but réel, stratégique pour les Athéniens puisque cela permettait de contrôler le détroit du Bosphore et donc d'assumer leur route d'approvisionnement en blé, ce qui était vital pour la cité. Pausanias a mené ainsi une campagne pour délivrer les cités grecques d'Asie mineure puisque Thucydide évoque « les peuples récemment libérés du Roi (ligne 5). Dire que les cités étaient aux mains « du Roi » ou « aux mains des Mèdes » (ligne signifie pour les Grecs qu'elles sont occupées par les Perses puisque le mot « Mède » est un terme utilisé par les Grecs pour désigner les Perses. [...]
[...] Enfin, le déplacement du phoros de l'ile de Délos à l'Acropole d'Athènes en 454, a ainsi rendu l'utilisation de cette ressource financière plus facile pour Athènes afin de l'utiliser pour entretenir sa flotte et donc sa puissance. Cela a finit par conduire à la guerre du Péloponnèse en 431, connue surtout notamment par Thucydide, qui est des plus objectifs dans son récit. [...]
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