Commentaire de texte détaillé sur l'acte I, scène 2 de Dom Juan.
[...] L'œuvre a été publiée à Paris en 1682 dans une version édulcorée (édition La Grange des Œuvres de Molière) et à Amsterdam en 1683 dans une version plus conforme au texte joué en 1665. Dans cette deuxième scène de l'Acte après l'exposition, c'est la mise en pratique. Bien qu'à peine sauvé de la noyade, Dom Juan retrouve ses qualités et montre ici la stratégie du séducteur, juste après avoir vu le résultat (Scène avec Elvire). Cette séduction de Charlotte apporte encore des révélations sur le caractère du héros. C'est le premier duo entre le maître et le valet. Sganarelle désapprouve la conduite de son maître qui vient d'abandonner sa femme Elvire. [...]
[...] Dom Juan refuse donc le confort, la tiédeur en amour. Pour durer l'amour doit donc reposer sur l'inconstance - toujours à la recherche du plaisir des sens, il est immédiatement sensible à la beauté : je ne puis refuser à mon cœur à tous ce que je vois d'aimable - Dom juan justifie cette inconstance par l'attrait irrésistible qu'exerce sur lui la beauté féminine : pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve - Le donjuanisme est défini par : tout le plaisir de l'amour est dans le changement. [...]
[...] Le maître du langage - son vocabulaire est précis et choisi - rythme des phrases qui donnent une impression d'harmonie, détachement supérieur du libertin - hyperboles : s'ensevelir pour toujours ; dix mille - beaucoup de verbes d'actions Ce texte apporte un éclairage essentiel pour la suite de l'intrigue. Profession de foi, portrait d'un immoraliste, le héros revendique fièrement sa liberté de l'amour un art de vivre et un moyen de montrer sa domination. C'est aussi un homme révolté. Il accuse la fidélité et ceux qui se prive de réaliser leurs plaisirs. [...]
[...] Dom juan est un homme de changement Comme son valet Sganarelle, le spectateur est fasciné par ce personnage hors du commun. Nous sommes choqué par son égoïsme et son orgueil, mais il est séduit par son charisme et impertinence. Ce texte fait bien sur écho à la scène 4 de l'acte II. [...]
[...] - de on goûte une douceur extrême à la fin : il expose sa stratégie, qui fait de la conquête amoureuse un acte guerrier. Peu à peu, au fil du texte, Dom juan se pose en conquérant. La fidélité un obstacle à la liberté - la fidélité est comparé à la mort : être fidèle, c'est mourir : de s'ensevelir dans une passion - la fidélité est comme un emprisonnement volontaire : se lie - la fidélité est le pire ennemi de l'amour : la belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle. [...]
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