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"Les Liaisons dangereuses" est un roman épistolaire de 175 lettres, publié en 1782 qui narre le duo pervers de deux nobles manipulateurs et libertins du siècle des Lumières.
L'extrait lettre LXXI est la lettre de la Marquise de Marteuil au Vicomte de Valmont. Elle met en évidence les manipulations de la Marquise (qui se veut indépendante, libre et autonome) afin de parvenir à ses fins dans le libertinage qu'elle revendique.
[...] Plan détaillé Comment est présenté le libertinage exercé par la Marquise de Marteuil dans cet extrait de lettre ? 1. Une entreprise patiente et méthodique (l.1-14) ligne 2 : « observer et réfléchir » elle va profiter de son état / statut qui l'oblige à la passivité pour observer et réfléchir capacité intellectuelle et mentale : analyser des propos, des faits, des gestes + elle se méfie des apparences ligne 2/3 : « on » : pronom indéfini désindividualisation (individus = une masse) ligne 2/4 : elle essaye de déceler la vérité sous les masques déceler au-delà de ce qu'on peut lui montrer (percer la vérité) = apprentissage à la clairvoyance = comprendre, analyser les gens les saisir dans leur entièreté ligne 5 : « curiosité » elle va le faire de façon scientifique son but : s « instruire », déjouer la politesse, l'hypocrisie, les codes sociaux (hiérarchie, soumission etc.) cette démarche très stricte va lui apporter une maîtrise totale / absolue d'elle-même Elle va dévoiler petit à petit les procédés qu'elle a utilisé à Valmont : ligne 5/6 : Elle s'exerce à maîtriser son regard ligne 7 : « regard distrait » = regard absent (elle regarde sans regarder = regard inexpressif) ligne 6 : « aux yeux qui m'entouraient » : synecdoque (relation entre le tout et la partie) les personnes ligne 8 : visage impassible : elle contrôle son visage, ses émotions ligne 10-11 : Elle en arrive à feindre la tranquillité : rien ne ressort = expérience d'auto-contrôle poussée très loin ligne 11-12 : Elle réussit à inhiber (masquer) les réactions réflexes (peur, joie . [...]
[...] ➜ Cette thématique est récurrente dans la littérature, en particulier dans les œuvres du mouvement libertin du 18 siècle. Exemple : Manon Lescaut ligne 14/15 : Jouissance de son pouvoir qu'elle protège jalousement elle est à l'opposé de l'éducation traditionnelle qu'elle aurait reçu passivement puisqu'ici, c'est elle qui se construit elle-même elle refuse donc ce qui lui est imposé = elle affirme sa supériorité du jeu social ligne 15/16 : « essayai l'usage » après avoir théorisé, elle va tout mettre en pratique seule solution pour valider ses hypothèses ligne 16 : « armes » cet auto-contrôle est une vraie arme qui est même dangereuse pour elle et pour les autres ligne 16/18 : « amusais » = divertissement elle prend ça comme un jeu, un exercice elle s'amuse à transparaître uniquement ce qu'elle veut (ex : tristesse, joie . [...]
[...] L'égo et la mise en place d'une révolte (l.14-19) À 47 reprises dans tout le texte : « moi », « j'», « me », « » : récurrence de pronoms et adj. de la 1ère personne : * nous fait penser à un récit autobiographique elle cherche à se mettre en valeur, à briller aux yeux de Valmont * elle avoue avoir eu besoin de travailler sur elle-même affiche sa fierté d'avoir trouvé une forme de liberté côté narcissique = orgueil La Marquise de Marteuil incarne parfaitement la thématique de pouvoir et de manipulation dans Les Liaisons dangereuses en se créant une nouvelle personnalité pour obtenir ce qu'elle désire. [...]
[...] Les Liaisons dangereuses, Lettre LXXI - Pierre Choderlos de Laclos (1782) - Plan détaillé Présentation Pierre Choderlos de Laclos : officier de carrière qui a traversé la République Française et qui a écrit sur divers sujets. Mouvement des Lumières : cherche à développer l'esprit critique pour affranchir l'homme des préjugés et des superstitions les éloigner de l'obscurantisme. Les philosophes revendiquent la liberté de penser et de s'exprimer, la foi dans le progrès et la suprématie de la raison critique et scientifique. * Les Liaisons Dangereuses : roman épistolaire de 175 lettres publié en 1782, narre le duo pervers de deux nobles manipulateurs et libertins du siècle des Lumières. [...]
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