Littérature, Les liaisons dangereuses, lettres, poésie, roman épistolaire, Pierre Choderlos de Laclos, analyse de texte, Madame de Tourvel, registre tragique, théâtre
L'unité du texte est l'expression du sentiment de détresse de Madame de Tourvel causé par un amour impossible avec le libertin Valmont. La lettre est divisée en trois mouvements séparés en paragraphes, chacun développant une idée distincte : dans le premier paragraphe, elle exprime l'idée d'un amour indicible qui lui est interdit.
[...] Parallèlement, de nombreuses hyperboles viennent marquer le trouble de Madame de Tourvel : "Je suis bien malheureuse" (paragraphe "Ce mot si souvent demandé" (paragraphe "Je lui dois bien plus que la vie" (paragraphe 5). « Mon cœur s'y refuse » est un trope et une métonymie, et vient souligner son trouble. Syntaxiquement, on peut constater une reprise semi-anaphorique de trois subordonnées circonstancielles de lieu : « à l'heure où j'avais coutume de le voir chaque jour, je serai dans des lieux où il n'est jamais venu, où je ne dois pas permettre qu'il vienne. [...]
[...] Quels sont les éléments qui indiquent la présence du registre tragique dans ce texte ? Ce texte emprunte un code typique du registre tragique : le monologue. Tout comme Phèdre ou Bérénice, Madame de Tourvel est une amoureuse torturée en proie à un dilemme : fuir ou rester. L'adverbe « hélas », terme récurent de ce registre, est employé dès le début du texte. Cette lettre, de par sa structure et sa tonalité, emprunte les formes du théâtre classique du XVIIe siècle. [...]
[...] « Oui, je souffrirais moins, s'il savait tout ce que je souffre » ainsi que « et plus mon cœur s'y refuse, plus il me prouve la nécessité de m'y soumettre. Je m'y soumettrai sans doute » sont des polypotes. On peut également constater des allitérations en en abondance : « Hélas ce mot que j'écris pour la première fois, ce mot si souvent demandé sans être obtenu, je payerais de ma vie la douceur de pouvoir une fois seulement le faire entendre à celui qui l'inspire ; et pourtant il faut le refuser sans cesse Il va douter encore de mes sentiments ». [...]
[...] Quelles sont les marques qui vous l'indiquent ? Quelles conclusions pouvez-vous en tirer ? Il y a principalement des pronoms personnels à la première et la deuxième personne du singulier ainsi que les formes pronominales qui leur correspondent (ce qui nous renvoie au genre du monologue intérieur). Dans cet extrait figurent les embrayeurs propres au roman épistolaire (« je » parle à « vous ») : « que vous dirais-je enfin ? », « mais vous-même à qui je le dit ». [...]
[...] Les Liaisons dangereuses, lettre 102 - Laclos (1782) - La présidente de Tourvel à madame de Rosemonde La lettre 102 des Liaisons dangereuses est ici étudiée en cinq temps, en suivant les questions suivantes. Quelle est l'unité du texte ? Quelle est sa structure ? Quelles en sont les marques ? L'unité du texte est l'expression du sentiment de détresse de Madame de Tourvel causé par un amour impossible avec le libertin Valmont. La lettre est divisée en trois mouvements séparés en paragraphes, chacun développant une idée distincte : dans le premier paragraphe, elle exprime l'idée d'un amour indicible qui lui est interdit. [...]
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