Elle va ainsi opposer la passion à la vertu grâce à la métaphore de la mer, utilisant des images hyperboliques avec une certaine gradation qui concerne la passion, d'abord associée à un tumulte des sens (ligne 21) puis des tempêtes (ligne 22) et enfin assimilée à un naufrage (des débris de mille et mille naufrages, ligne 23).
Mme de Tourvel apparaît alors comme une femme déterminée, sûre d'elle et de sa vertu qu'elle affirme avec force (...)
[...] Recueil de lettres qui mettent en scène les intrigues amoureuses de l'aristocratie, Les Liaisons dangereuses est donc un roman épistolaire. Données pour vraies dans la préface par le rédacteur, malgré l'ironique démenti de l'éditeur dans un avertissement, cette discordance, pourtant extérieures à la matière romanesque, est le signe avant coureur de l'étonnante polyphonie qui va suivre. Cette œuvre narre le duel pervers et libertin de deux membres de la noblesse française du siècle des Lumières. Ainsi, le vicomte de Valmont, aristocrate débauché, et la marquise de Merteuil, son ex-maîtresse, se jouent de la société pudibonde et privilégiée dans laquelle ils vivent. [...]
[...] Je ne veux plus vous répondre, je ne vous répondrai plus. Comme vous traitez les femmes que vous avez séduites ! avec quel mépris vous en parlez ! Je veux croire que quelques-unes le méritent : mais toutes sont- 35 elles si méprisables ? Ah ! sans doute, puisqu'elles ont trahi leurs devoirs pour se livrer à un amour criminel. De ce moment, elles ont tout perdu, jusqu'à l'estime de celui à qui elles ont tout sacrifié. Ce supplice est juste, mais l'idée seule en fait frémir. [...]
[...] - le devoir On relève ainsi : mes devoirs (ligne leurs devoirs (ligne de quel droit (ligne 38). L'image qu'elle développe de l'amour est calme, insistant sur la fidélité qui conjugue devoir et plaisir : aime, respecte, plaisirs, heureuse, paix (lignes 16 à 19). De plus, plusieurs verbes expriment cette douceur : s'endormir (ligne s'éveiller (ligne 20) . - la vertu Elle va ainsi opposer la passion à la vertu grâce à la métaphore de la mer, utilisant des images hyperboliques avec une certaine gradation qui concerne la passion, d'abord associée à un tumulte des sens (ligne 21) puis des tempêtes (ligne 22) et enfin assimilée à un naufrage (des débris de mille et mille naufrages, ligne 23). [...]
[...] avec quel mépris vous en parlez lignes 33-34) et interrogations de la fin de la lettre (Que m'importe, après tout ? pourquoi m'occuperais-je d'elles ou de vous ? de quel droit venez-vous troubler ma tranquillité lignes 38- ainsi que l'injonction conclusive (Laissez-moi, ne me voyez plus ; ne m'écrivez plus, je vous en prie ; je l'exige, lignes 39-40). II- La fascination par Valmont Le portrait déplaisant de Valmont qui se dégage de cette lettre et que fait pourtant Mme de Tourvel, suffit à exprimer la fascination qu'il produit sur elle : - son omniprésence est marquée par les multiples occurrences du pronom personnel sujet vous - son influence obsédante est mise en valeur, notamment par les verbes attacher et obstiner (ligne succèdent (ligne entourez (ligne reproduisez (ligne 29) . [...]
[...] Je suis heureuse, je dois l'être. S'il existe des plaisirs plus vifs, je ne les désire pas ; je ne veux point les connaître. En est-il de plus doux que d'être en paix avec soi-même, de n'avoir que des jours sereins, de s'endormir sans 20 trouble, et de s'éveiller sans remords ? Ce que vous appelez le bonheur n'est qu'un tumulte des sens, un orage des passions dont le spectacle est effrayant, même à le regarder du rivage. Eh ! [...]
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