Kafka, "Lettre au père" : commentaire composé d'un extrait

Résumé du document

Commentaire composé d'un extrait de l'oeuvre Lettre au père de Kafka. L'explication prend la forme d'un plan détaillé en trois parties principales et comprend également une introduction et une conclusion.

Extraits

[...] Cette émotivité conduit même Kafka à ne pas achever sa lettre et à ne la remettre à son père. C'est un véritable blocage. L'émotivité est en rapport avec l'idée de crainte dans l'extrait, celle-ci est exprimée à plusieurs reprises. Elle est liée à l'idée de culpabilité Kafka plaide pour sa non-culpabilité Le refoulement Le simple fait que Kafka ait recours à une lettre qu'il ne remettra d'ailleurs pas indique qu'il refoule ses sentiments et qu'il lui est impossible de discuter avec son père. [...]

[...] L'absence de nuance chez le père reflète la difficulté de communiquer avec lui, ainsi la répétition de tout montre qu'il a l'impression de s'être entièrement sacrifié pour son fils (ex : toute ta vie ligne 10 ; j'ai été préservé des soucis matériels ligne 12). On peut rapprocher de cet emploi du mot tout l'expression liberté entière» (ligne 12). La négation ne jamais aux lignes exprime cette idée de sacrifice. Enfin, l'intransigeance du père se manifeste par une série d'arguments accusateurs, ceci est surtout visible de la ligne 21 à 26. [...]

[...] Chacun des deux pensent être de bonne foi mais ne fait rien pour que la situation s'arrange d'où cette impression de malentendu dans l'extrait. II. L'amélioration peu probable des relations Le rappel des griefs du père risque d'envenimer la situation. Parallèlement, l'entêtement du fils n'est pas de nature à arranger les choses surtout lorsqu'il dit : nous sommes tous deux beaucoup trop vieux pour cela (lignes 31, 32). Cette absence d'illusion de la part de Kafka est soulignée par l'emploi du conditionnel aux lignes 30 et 31 : Si je pouvais t'amener à le reconnaître, il nous serait possible d'avoir III. [...]

[...] Introduction : Franz Kafka, écrivain d'origine juive et de langue allemande, adressa une lettre à son père en 1919, qui ne le recevra finalement jamais. Son père, riche commerçant de Prague avait un physique impressionnant qui contrastait avec celui de son fils au physique plutôt ingrat Cette lettre nous dévoile l'image du père de Kafka, et l'influence de ce dernier dans la vie future de l'auteur. C'est dans cette optique que nous analyserons cette œuvre en trois parties bien distinctes. La première se penchera sur le caractère impossible de la communication entre les deux individus. [...]

[...] Ceci nous pousse à croire que la critique n'est pas à l'encontre de son père réel mais se porte plutôt sur l'image dégagé par ce dernier. Kafka ne se reconnaît peut-être pas assez dans son père et a du mal à le prendre comme modèle comme un fils pourrait faire avec son père. Un thème abordé par Kafka dans ses œuvres est ici récurrent, celui de l'indépendance et de la construction de soi-même par rapport à ses désirs et non par rapport à un idéal construit par la société. [...]