Lettres de Mme de Sévigné, Madame de Sévigné, récit épistolaire, XVIIe siècle, cour du roi, Louis XIV, récit, correspondance, comédie, satire
Parmi les moralistes et les épistoliers du XVIIe siècle, Madame de Sévigné (1626-1696) occupe une place importante. Sa correspondance, adressée à des interlocuteurs variés, touche à tous les domaines.
Ses Lettres ont été publiées pour la première fois en 1726. Elles s'apparentent à de nombreux genres littéraires : chroniques de la vie de Cour et des événements parisiens, anecdotes à visée morale...
[...] La manière dont le Roi qualifie celui qui l'a rédigé est très appuyée, il emploie un superlatif absolu négatif : « est bien fat ? » (l.9). Le vieux courtisan, empêtré dans son respect, se sent obligé de continuer dans le sens du Roi pour mettre en évidence son accord: « Sire, il n'y a pas moyen de lui donner un autre nom » . Le titre honorifique et la négation totale montrent son acquiescement. La réponse du Roi montre son amusement .Il utilise deux interjections, « Oh bien . [...]
[...] En effet il emploi du superlatif absolu (« un si impertinent » l.6) La réponse du courtisan va confirmer le jugement du Roi, pour plaire à ce dernier il va employer une accumulation de superlatifs péjoratifs « voilà le plus sot et le plus ridicule madrigal». Les paroles du Roi exposent les causes de sa demande ce que traduit la locution conjonctive « parce que ». Toutefois, le lecteur sait déjà que la conséquence est, en partie, fausse (« on m'en apporte de toutes les façons »). L'attitude flatteuse du courtisan est d'emblée perceptible et ridiculisée par l'emploi du titre honorifique donné au souverain, « Sire », suivi par le titre accentuant sa vénération et son respect « Votre Majesté ». [...]
[...] De ce fait, la lettre de Madame de Sévigné s'inscrit dans la ligne des réflexions morales du Grand Siècle, au même titre les Fables de Jean de La Fontaine. La lettre prend une tonalité satirique et contient une réflexion morale. Il s'agit donc d'un véritable apologue. Le « castigat ridendo mores » (on corrige les mœurs en riant ; en se moquant) du théâtre comique trouve ici tout son sens. [...]
[...] Conclusion : Dans cet extrait la Marquise de Sévigné présente au lecteur une anecdote divertissante sur la vie à la Cour. Le Roi prend au dépourvu un courtisan en lui demandant son avis sur un poème qu'il a écrit et qu'il juge médiocre, sans lui avoir dit qu'il en était l'auteur. Il exprime le même point de vue que son Monarque, pour lui plaire, puis il change d'avis lorsque celui-ci dévoile qu'il en est l'auteur. A la fin de la scène racontée, l'épistolière exprime ses réflexions, elle donne son avis. [...]
[...] Pour finir, Dans cette partie du dialogue nous trouvons tous les éléments de la comédie, puisque le Roi tente de piéger son courtisan. Le comique de paroles rejoint le comique de gestes que le lecteur peut facilement s'imaginer. Cette petite comédie permet à la narratrice de transformer sa lettre en réflexion morale. III. Une portée satirique et moralisatrice digne d'un véritable apologue La leçon du Roi : Les intentions du Roi sont perceptibles: il vérifie la sincérité d'un courtisan à ses premiers jugements puisque le poème était réellement mauvais. [...]
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