La lettre étudiée dans ce travail est la première des cinq qui composent le roman épistolaire Lettres Portugaises, de Guilleragues. Cet ouvrage a ceci de particulier par rapport à la définition de l'épistolaire c'est que c'est un roman à une voix, puisque Marianne ne reçoit jamais de réponse où du moins le lecteur n'en a pas connaissance ou à travers les allusions de Marianne : « Hélas ! votre dernière lettre… » c'est donc un roman monodique.
Ces Lettres portugaises, traduites en français ont été publiées pour la première fois le 4 janvier 1669 chez le libraire parisien Claude Barbin. L'anonymat de l'auteur ainsi que celui des correspondants mis en scène ont amené très tôt à l'édification d'une légende critique qui a sans doute contribué à la fortune de l'œuvre ; puisque longtemps on put croire à l'authenticité de cet ensemble de cinq lettres. Il aurait d'ailleurs constitué l'ultime trace d'une brûlante histoire d'amour entre une religieuse portugaise Mariana Alcoforado et un certain chevalier de Chamilly.
Cette première lettre pose la question du statut de Marianne. En quoi peut-elle être une héroïne tragique ?
[...] Cette absence à laquelle ma douleur [ ] et qui enfin me suffisaient ? sans me tourmenter par de faux soupçons 25) puis aux lignes 27 ;30 ;31 ;41 ;42 ;43 ;46 ;52 ;60 ;61 ;62. toutes ces occurrences traduisent la sensibilité et l'émotion qui tourmente Marianne c'est un véritable ouragan de douleur et de sentiments extrêmes qui se bousculent sur le papier. Et confère au texte sa tonalité dramatique. Ces questions sont autant d'énigmes pour le lecteur et pour Marianne. [...]
[...] Le troisième mouvement. Ce dernier mouvement va des lignes 56 à 72, c'est la partie de la lettre qui traduit chez Marianne un certain optimisme. Et par toute une série de questions au chevalier, elle met en place la fonction conative de la lettre (je vous conjure de ) Des lignes 56 à 58 Le désespoir suspendu. La joie de pouvoir lui écrire à 62 la fonction conative de la lettre interpellation directe du destinataire à 64 le pardon au chevalier à 72 la réunion des deux amants par le nous Le rêve de Marianne. [...]
[...] Après ces incidents, j'ai eu beaucoup de différentes indispositions : mais puis-je jamais être sans maux tant que je ne vous verrai pas ? Je les supporte cependant sans murmurer, puisqu'ils viennent de vous. Quoi ?est-ce là la récompense que vous me donnez pour vous avoir si tendrement aimé ? Mais il m'importe, je suis résolue à vous adorer toute ma vie, et à ne voir jamais personne, et je vous assure que vous ferez bien aussi de n'aimer personne. Pourriez-vous être content d'une passion moins ardente que la mienne ? [...]
[...] Cette lente agonie qui mènera Marianne vers l'acceptation de la mort de cet amour à la lettre V est surtout dominée par le vocabulaire funeste de la tragédie et ce monologue de Marianne n'a rien à envier à la grande tragédie. La souffrance et le malheur dominent :l'espoir y fait une brève apparition, mais est bien vite renvoyé dans les coulisses, seules les douleurs de l'absence et de la solitude persistent. Cette lettre met en place les fonctions épistolaires du texte de ce genre. [...]
[...] votre dernière lettre c'est donc un roman monodique. Ces Lettres portugaises, traduites en français ont été publiées pour la première fois le 4 janvier 1669 chez le libraire parisien Claude Barbin. L'anonymat de l'auteur ainsi que celui des correspondants mis en scène ont amené très tôt à l'édification d'une légende critique qui a sans doute contribué à la fortune de l'œuvre ; puisque longtemps ont pu croire à l'authenticité de cet ensemble de cinq lettres. Il aurait d'ailleurs constitué l'ultime trace d'une brûlante histoire d'amour entre une religieuse portugaise Mariana Alcoforado et un certain chevalier de Chamilly. [...]
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