Lettre d'Usbek à Mirza sur la tolérance en matière de religion. Précédée d'une lettre de Rica sur les Invalides, suivie d'une autre lettre de Rica sur les procès dans le domaine de la vie privée. Mirza est l'un des amis d'Usbek. Il intervient une première fois au début des
[...] La folie, consiste à refuser de voir en l'autre un semblable, c'est-à-dire quelqu'un dont les convictions religieuses, bien que différentes, sont aussi fortes que les miennes. Conclusion On remarquera que le destinateur de cette lettre (Montesquieu ou Usbek, peu importe ici) n'est d'aucun temps, ni d'aucun pays plus particulièrement n'est d'aucune religion. Il vis à vis de la religion, ce regarde détaché qui est celui des eunuques vis-à-vis des femmes, et celui des deux persans vis-à-vis des coutumes occidentales. [...]
[...] Négociants et entrepreneurs contribuent à accroître la richesse nationale. Le cynisme tient ici à donner des fins économiques aux religions. Le deuxième argument est développé dans les trois paragraphes qui suivent. Montesquieu reprend le mot utile C'est dans cet utilitarisme dans cette idée que la religion à une fin en dehors d'elle-même le caractère subversif du propos. Le résonnement se présente sous forme d'implications : les religions contiennent des préceptes utiles à la société, par conséquent il faut les suivre avec zèle, par conséquent elles doivent être multiples. [...]
[...] je ne sais pas . s'il n'est pas bon que La formule conditionnelle, puis interro-négative, le il faut qui marque une nécessité, indiquent les réticences qu'à Usbek à formuler sa pensée. Toutes ces précautions oratoires s'expliquent par la situation politico-religieuse dans la France du temps (la religion catholique y est religion officielle) mais aussi par le point de vue adopté, que l'on peut juger cynique, puisqu'il s'agit d'envisager la religion dans une perspective politique utilitaire. Suit une énumération d'arguments en faveur de la pluralité des religions : Le premier est d'ordre économique. [...]
[...] Jalousie rivales Usbek parle des religions comme s'il d'agissait de femmes coquettes. Cette attitude est bien sûr profane, mais elle surtout contraire à l'idée de charité quo est au centre de bien des religions. Le mot pardonner apparaît deux fois dans notre paragraphe sous forme négative ne se pardonnent rien impardonnable Voilà le zèle religieux expliqué par des motifs tout à fait profanes. Il y a là une démystification de la religion. Le troisième paragraphe est de l'ordre du constat historique : l'arrivé d'une secte nouvelle corrige les abus de l'ancienne. [...]
[...] Montesquieu a dans tout ce texte, une position distante et détachée vis-à-vis de la religion ; une attitude, en somme scientifique. D'autre part, l'esprit d'intolérance est donné comme une cause ultime, n'étant pas elle-même susceptible d'explication. L'intolérance est produite par l'esprit d'intolérance un peu comme l'opium fait dormir par une vertu dormitive. Après un début de paragraphe relativement neutre, le ton de Montesquieu va se faire de plus en plus véhément dans une condamnation de l'intolérance qui va progressivement s'amplifier. [...]
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