Le texte soumis à notre étude se situe dans la lettre CVI des Lettres Persanes de Montesquieu. Cette œuvre clandestine est publiée anonymement en attente en Hollande en 1721. Mais très vite Charles Louis de Secondat, dit Montesquieu doit lever le voile sur son identité tant ses lettres rencontrent un vif succès, notamment de par leur exotisme, très prisé au XVIIIe siècle.
En effet les Lettres Persanes sont le recueil d'une correspondance entre deux orientaux, Usbek et Rica qui narrent à leurs amis persans les aspects sociaux et politiques de la société occidentale qu'ils découvrent d'un regard naïf.
Par cette candeur, toute subjective, Montesquieu exprime son point de vue – parfois critique, sur le régime politique et les travers sociaux de la France ; il s'y adonne d'ailleurs dans cet extrait où il donne une véritable « leçon d'économie » en exprimant son point de vue sur le rapport qu'ont les Français à la richesse.
[...] Saint Lambert, quant à lui en 1766 ( place le luxe dans un contexte politique puisqu'il explique ce que se doit d'être le régime parfait pour réussir à concilier nécessités de la vie et superfluités, dans l'article Luxe de l'Encyclopédie. [...]
[...] Lettres persanes de Montesquieu : lettre CVI Le texte soumis à notre étude se situe dans la lettre CVI des Lettres Persanes de Montesquieu. Cette œuvre clandestine est publiée anonymement en attente en Hollande en 1721. Mais très vite Charles Louis de Secondat dit Montesquieu doit lever le voile sur son identité tant ses lettres rencontrent un vif succès, notamment de par leur exotisme, très prisé au XVIIIe siècle. En effet les Lettres persanes sont le recueil d'une correspondance entre deux Orientaux, Usbek et Rica qui narrent à leurs amis persans les aspects sociaux et politiques de la société occidentale qu'ils découvrent d'un regard naïf. [...]
[...] Nous pouvons d'abord constater qu'Usbek peint dans cet extrait une société en quête de luxe et aimant les superfluités. En effet, un large champ lexical du plaisir et du luxe est présent comme le montre la plus sensuelle ligne 1 où l'on raffine le plus sur les plaisirs lignes 1 et 2 volupté , ligne 21. Ensuite nous remarquons que le locuteur décrit une société qui tend à trop travailler. Effectivement, cette ardeur par le travail ligne 10 qui travaille sans cesse ligne 14 on n'y voit que travail et qu'industrie lignes 16 et 17 rendent bien compte du fait que Montesquieu par l'intermédiaire d'Usbek explique que la quête permanente du luxe amène la société à travailler bien plus qu'elle ne serait censée devoir le faire. [...]
[...] De plus, le locuteur cherche à convaincre ses lecteurs de la réalité de son observation. Effectivement, afin d'étayer cette dernière, il s'appuie sur des exemples qu'il cite au lecteur comme vous voyez ligne 13 suivi de dit-il qui en apportent la preuve, ou bien une femme s'est mis dans la tête ligne 4 qui montre également bien ce désir du locuteur de rendre ses théories concrètes et d'appuyer ses arguments par des faits précis. D'ailleurs nous pouvons noter que tout au long de ce passage Usbek, de par un point de vue interne, décrit la société qui s'étale sous ses yeux et fait notamment transparaitre le fait que cette même société soit préoccupée grandelette par le gain de richesses et l'apport que cela peut induire. [...]
[...] Tout au long de cet extrait, Montesquieu de par Usbek rend compte de son avis sur la société française du XVIIIe siècle. Sorte d'éloge au luxe, ce passage reste tout de même relativement pondéré et atténué puisque parallèlement à la louange des superfluités, Montesquieu nous peint le tableau d'une société dans laquelle le travail est dénoncé car considéré comme beaucoup trop omniprésent dans la vie des Français de l'époque. En outre, nous nous retrouvons en quelque sorte ici face à l'expression des thèses libéralistes que soutient Charles Louis de Secondat : nous pouvons effectivement observer dans cette lettre CVI que Montesquieu prône un état prospère grâce à la création de richesses par le peuple. [...]
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