Le début du 18e siècle voit la fin pénible du règne de Louis XIV. L'heure est alors ouverte aux critiques plus ou moins élégantes et justifiées. Montesquieu, brillant juriste et fin lettré, a achevé avant 1715, un roman épistolaire, Les Lettres Persanes, où il met en scène essentiellement un voyageur persan : Usbek qui découvre la France.
Plusieurs lettres tranchent par rapport aux autres, ainsi dans la lettre 44, Usbek évoque à peine la France, puis élargit ses critiques au comportement d'habitants du monde. Il dénonce la fatuité et l'égocentrisme propre à chacun des êtres humains.
[...] Quand le khan de Tartarie a dîné, un héraut crie que tous les princes de la terre peuvent aller dîner, si bon leur semble, et ce barbare, qui ne mange que du lait, qui n'a pas de maison, qui ne vit que de brigandage, regarde tous les rois du monde comme ses esclaves et les insulte régulièrement deux fois par jour. De Paris, le 28 de la lune de Rhegeb 1713. Introduction Le début du 18e siècle voit la fin pénible du règne de Louis XIV. L'heure est alors ouverte aux critiques plus ou moins élégantes et justifiées. Montesquieu, brillant juriste et fin lettré, a achevé avant 1715, un roman épistolaire, Les Lettres Persanes, où il met en scène essentiellement un voyageur persan : Usbek qui découvre la France. [...]
[...] L'intérêt du recours aux trois exemples (la satire cachée) Montesquieu peut critiquer les barbares d'Asie et d'Afrique : c'est une critique facile, Usbek étant lui-même un barbare (car c'est un Persan). Les hommes ressemblent tous, plus ou moins, à cette femme d'Erivan : C'est un moyen de critiquer les Français par la satire et l'exotisme. Le recours à l'étranger permet à Montesquieu une critique en évitant toute censure ! Conclusion Dans son texte, Montesquieu voyage par l'esprit, au milieu de la naïveté de ses contemporains. Chez tous il voit la même certitude que l'individu se croit supérieur aux autres. [...]
[...] Il constate donc que les hommes sont tous autant les unes que les autres (femmes, hommes et roi) très égocentriques. La leçon que l'on peut tirer de ce texte est donc claire : l'homme doit se remettre en question et considérer les autres, non pas en tant qu'inférieur, mais plutôt en tant qu'égal. Il lutte donc pour la liberté et le respect individuel de tout être en tant qu'être. Informations complémentaires Genre : épistolaire Registre : ironique (sous registre du comique) Type : narratif Montesquieu est un philosophe du Siècle des Lumières : c'est un philosophe éclairé qui propose des solutions pour réformer le système politique, et désire éclairer ses concitoyens en luttant contre l'ignorance. [...]
[...] Les Lettres Persanes, Montesquieu, Chacun a un mépris souverain pour les deux autres, Lettre 44 Usbek à Rhédi, à Venise Il y a en France trois sortes d'états: l'Église, l'épée et la robe. Chacun a un mépris souverain pour les deux autres: tel, par exemple, que l'on devrait mépriser parce qu'il est un sot, ne l'est souvent que parce qu'il est homme de robe. Il n'y a pas jusqu'aux plus vils artisans qui ne disputent sur l'excellence de l'art qu'ils ont choisi; chacun s'élève au-dessus de celui qui est d'une profession différente, à proportion de l'idée qu'il s'est fait de la supériorité de la sienne. [...]
[...] Dans le 5e paragraphe : le Khan de Tartarie est rendu lui aussi égocentrique par le fait que les hommes ne peuvent aller dîner qu'après son repas. De plis il regarde tous les rois du monde comme ses esclaves, et les insultes régulièrement deux fois par jour La satire omniprésente La satire L'ironie est au service de la satire. Dans le 3e paragraphe : Opposition entre le monarque et le souverain. Dans le 4e paragraphe : Satire du roi de France par comparaison avec le Grand Mogol. il croyait que cela donne un aspect dérisoire au roi de Guinée. [...]
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