Lettres persanes, Lettres XXIV, XCIX et XXVII - Montesquieu (1721) - Étude linéaire

Thèmes abordés

Les Lettres Persanes, Montesquieu, oeuvre épistolaire, cupidité, religion, roi, satire sociale, Louis XIV, mondanité

Résumé du document

Le document présente l'étude linéaire de 3 des lettres issues des Lettres persanes de Montesquieu, oeuvre épistolaire publiée anonymement en 1721 à Amsterdam.
Les lettres étudiées sont les suivantes :
- Lettre 24 : En quoi ce texte dénonce-t-il une satire des puissants ?
- Lettre 99 : Comment Montesquieu dénonce-t-il le pouvoir des souverains au travers de la mode ?
- Lettre 28 : De quelle manière Montesquieu dénonce-t-il la mondanité parisienne ?

Extraits

[...] Lecture du Texte Comment Montesquieu dénonce-t-il le pouvoir des souverains au travers de la mode ? Pour cela, nous étudierons le poème selon deux mouvements : Les femmes françaises puis l'influence du roi sur son peuple Les femmes françaises Le ridicule de la coquetterie Ligne 1 : Antithèse avec les verbes « montrer » et « descendre » + « insensiblement » et « tout à coup » ces oppositions marquent la variabilité de la mode Ligne 5 : c.l de l'architecture, « hausser », « baisser », « élargir leurs portes » = architecture est un art soumis à la mode = l'art mineur prends le pas sur l'art majeur : renversement comique des valeurs : Ligne 7 « les règles de leur art ont été asservies à leurs caprices » Montesquieu joue sur le mot « mouches » ligne 8 : à la fois animal repoussant et accessoire d'apparat, le sens actif du cb « disparaitre » assimile ainsi la mouche à l'animal = dimension comique Une satire des mentalités (10-11) Dénonce « les mauvais plaisants » que sont les hommes L'influence du roi sur son peuple L'influence du roi (12-14) Montesquieu élargit la mode parisienne à la mode du royaume « les Français » qui s'adaptent au roi et à ses mœurs La dénonciation d'un pouvoir centralisé et absolu (14-16) « S'il avait entrepris » = critique du roi qui impose son bon vouloir à ses sujets Le verbe « imprimer » implique l'importance des décisions du roi sur sa cour voire à son royaume tout entier comme le prouve l'énumération hiérarchique de la ligne 15. [...]

[...] Il se sert de ses œuvres comme des réflexions ou des critiques poétiques en ayant recours à l'ironie et au satyre. Les Lettres persanes, œuvre épistolaire fut publiée anonymement en 1721 à Amsterdam. La lettre 28 « Le spectacle des apparences » est un texte rempli d'ironie dénonçant les uns qui rient des autres, la mondanité française ainsi que les sorties libertines de la société. Rica raconte à un ami persan sa vision d théâtre français. Lecture du Texte De quelle manière Montesquieu dénonce-t-il la mondanité parisienne ? [...]

[...] Nous comprenons alors que Rica analyse les visages transparents des Parisiens. Ligne 8 : Passion trahit les envies libertines de la société + hyperbole du comportement « dévore des yeux », « affligée » ou encore « avec éloquence » Rica qualifie les parisiennes par le substantif « actrices » à la ligne 10 ce qui est une satire de leur attitude Des clivages sociaux (11-13) Antithèse entre les riches et les pauvres ligne 11-12 qui illustre les inégalités sociales et qui permet d'appuyer sur le coté péjoratif du verbe « moquer » Conclusion Dans cette lettre, Montesquieu utilise Rica et son ignorance du théâtre français afin de dénoncer la mondanité et les manières des plus hauts de la société. [...]

[...] Lettres persanes, Lettres XXIV, XCIX et XXVII - Montesquieu (1721) - Étude linéaire « La Satire des puissants » - Lettre 24 Charles Louis de Secondât dit Montesquieu est un noble Français (Magistrat) - Homme cosmopolite qui cherche l'universalité. Philosophe important des Lumières. Il publia des œuvres comme l'esprit des lois en 1749 ou Les Lettres persanes en 1721. Il se sert de ses œuvres comme des réflexions ou des critiques poétiques en ayant recours à l'ironie et au satyre. [...]

[...] « grandes » ligne 4 et « inépuisable » ligne 3 = accentuent le satyre : dénoncent l'orgueil du roi et les coûts de la guerre 15 « titres d'honneur » = lettre de noblesse : implique les privilèges de la noblesse Substantif « prodige » v5 = procédé satyrique de l'absence de rationnel + personnifie « l'orgueil humain » du roi (forte critique) La crédulité du peuple Un roi manipulateur « Empire » se confond avec le mot « emprise » pouvoir exercer sur les esprits mais aussi sur les territoires Verbe « veut » = désir du roi : rappel de la manipulation Une masse manipulée Relation hypothèse/solutions « s'il n'a » = « il n'a qu'a » répétée = parallélisme (répétition d'une structure syntaxique) « Un écu en vaut deux » relation mathématique absurde = satyre « Il va même jusqu'à leur faire croire » : basculement du regard naïf du persan qui à un regard sceptique et critique Montesquieu remet progressivement en cause le pouvoir divin du roi Un autre prestidigitateur Une force supérieure (15-17) Montesquieu organise ses révélations : accroche ligne 15 paradoxale « ne doit pas t'étonner » Le présentatif « il y a » introduit sans transition le pape désigné plus tard : cataphore (présence d'effet d'attente) « Trois fois ne font qu'un » = trinité : dogme religieux Une satire de la religion (17-19) Sentiment d'absurdité : verbe être négatif Les noms communs se contredisent avec un effet de paronomase (proximité sonore) Adv « tantôt » : impression de séries de caprices et ouvrent sur une liste de subordonnées conclues par une hyperbole « mille autres choses » Conclusion Montesquieu retient l'attention de son lecteur et organise ses révélations grâce à des touches orientales à procédés typiques du genre épistolaire Le regard naïf des persans permet de montrer les absurdités de la vie parisienne ainsi que le satyre dénonçant des enjeux de pouvoirs. Le bon sens et la raison, valeurs universelles des Lumières, sont aussi prônées dans cette lettre. « L'inconstance des Français » - Lettre 99 Charles Louis de Secondât dit Montesquieu est un noble Français (Magistrat) - Homme cosmopolite qui cherche l'universalité. Philosophe important des Lumières. Il publia des œuvres comme l'esprit des lois en 1749 ou Les Lettres persanes en 1721. [...]