Les Lettres Persanes, Montesquieu, monarque, Louis XIV, paradoxe, argumentation, portait péjoratif, irrationalité du Roi, gradation, roman épistolaire, exotisme, Lettre XXXVII, comportement du Roi
Cet extrait des ''Lettres persanes'' est à visée argumentative. Tout au long de ce texte, Montesquieu a pour but de nous prouver le comportement aberrant et incompréhensible du Roi.
Il débute alors par faire un portrait péjoratif du monarque. En effet la toute première phrase « Le roi de France est vieux » est le déclencheur de cette argumentation. La périphrase qui définit Louis XIV nous prouve que le maintien de pouvoir durant sa vieillesse dérange. Cette idée continue dans la seconde phrase « point d'exemple [...] un monarque qui ait si longtemps régné » nous confirme l'idée d'un monarque au pouvoir depuis trop longtemps (il faut se rappeler qu'il régnait depuis ses 5 ans). Cela aboutit sur sa façon de gouverner représentée à l'aide d'une hyperbole ironique « génie ». L'auteur se moque donc du Roi, sa pensée serait plutôt ''médiocrité''.
[...] « l'oisiveté de ses courtisans » et « campagnes laborieuses de ses capitaines » reflètent l'incompétence de l'entourage du Roi. Et pourtant Il est dit qu'il paye « libéralement » donc avec générosité et tolérance ses courtisans et non ses capitaines. L'auteur utilise donc un véritable paradoxe représentatif de Louis XIV qui fait preuve d'injustice. Cette idée continue avec « il préfère un homme qui le déshabille [ . ] autre qui lui prend des villes ou lui gagne des batailles ». Les deux périphrases reflètent l'opinion de l'auteur. [...]
[...] Les antithèses permettent de mettre par écrit le caractère contradictoire du Roi. Le premier exemple est significatif : « Un ministre qui n'a que 18 ans, et une maîtresse qui en a 80 ». Cette antithèse est combinée à un parallélisme pour accentuer l'irrationalité du Roi et une certaine absurdité. En effet, il serait plus intelligent d'avoir un ministre plus âgé et une maîtresse plus jeune (il faut penser que le Roi avait 75 ans à cette époque donc sa maîtresse est plus âgée que lui). [...]
[...] Pour finir son argumentation, Montesquieu se moque du Roi qui croit qu ses ressources sont inépuisables. La gradation représente donc la naïveté croissante du Roi qui dépense sans compter. Pour conclure, l'auteur démontre dans son argumentation, le comportement incohérent et aberrant du Roi tout à bord grâce aux procédés d'écriture. Ensuite par la forme de l'œuvre (roman épistolaire) qui permet une double énonciation : au correspondant, mais aussi aux lecteurs. Enfin, Montesquieu se sert d'un personnage étranger fictif pour critiquer le Roi de France en évitant la censure tout en se servant de l'efficacité du regard étranger dont l'exotisme était à la mode au XVIIIe siècle. [...]
[...] Les Lettres persanes, Lettre XXXVII - Montesquieu (1721) - Analyse de l'argumentation Cet extrait des ''Lettres persanes'' est à visée argumentative. Tout au long de ce texte, Montesquieu a pour but de nous prouver le comportement aberrant et incompréhensible du Roi. Portrait péjoratif du monarque Il débute alors par faire un portait péjoratif du monarque. En effet la toute première phrase « Le roi de France est vieux » est le déclencheur de cette argumentation. La périphrase qui définit Louis XIV nous prouve que le maintien de pouvoir durant sa vieillesse dérange. [...]
[...] Louis XIV exemple de puissance Enfin, Montesquieu développe l'idée que Louis XIV est un exemple de puissance, mais seulement au travers de ce qu'il possède et non ce qu'il fait. L'auteur commence avec « Il est magnifique, surtout dans ses bâtiments » ; nous avons là une antiphrase qui relève de l'ironie non seulement pour se moquer du Roi, mais aussi pour faire une transition vers son côté matériel. En réalité, ce sont ses « bâtiments » qui sont « magnifiques ». [...]
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