Lettres persanes, Lettre 104, Montesquieu, Usbek et Rica, Paris, Ibben, pouvoir politique, système Anglais, despotisme, tyrannie, commentaire
Le tempérament des Anglais justifie le mode de gouvernement, Usbek les blâme en relevant trois de leurs défauts « humeur impatiente » ; manque de « soumission » et d' « obéissance ».
Les Anglais refusent l'absolutisme du roi :
antithèse entre la « liberté naturelle » et le « pouvoir sans borne » expression répétée deux fois ; le verbe « pouvoir » deux fois également.
[...] Une légitimation confuse La légitimation du pouvoir par les Anglais est confuse, Usbek utilise des polysyndètes : parce que ; car ; or ; donc et une asyndète : et les détruire ; le fondement ( absence du lien logique : alors pour montrer que leur raisonnement est peu clair Ils utilisent aussi 2 syllogismes obscurs : - car nous ne pouvons pas . un tel pouvoir ( on ne peut donner à quelqu'un plus de pouvoir sur nous même que nous en avons OR nous ne pouvons pas nous tuer DONC personne ne le peut - le crime de lèse-majesté . [...]
[...] Le refus du despotisme Dans le troisième paragraphe, il pose un jugement moral en opposant le plus fort (répété trois fois) au plus vertueux il critique un système basé sur la lutte entre faibles et forts et suggère une forme de gouvernement idéal comme dans son apologue : Les Troglodytes qui se trouve inséré dans les lettres 11 et 12. On y apprend que ce peuple antique était sauvage et que grâce à deux hommes vertueux, ils ont pu mettre en place un système gouvernemental basé sur la vertu. [...]
[...] la guerre a ses sujets ( la lèse-majesté est le crime du faible contre le fort OR le peuple est le plus fort DONC quand le prince attaque son peuple c'est un crime de lèse- majesté. Il met en relief le paradoxe par ce retournement de situation L'argumentation des Anglais par manque de clarté nuit à la justification de la légitimité de leur système III Critique de la tyrannie A. Des références historiques Montesquieu part de l'exemple des Anglais pour arriver à une critique de la tyrannie, il s'agit donc d'un raisonnement inductif Avec une même expression : un de leur roi Montesquieu fait référence à deux événements de l'histoire politique anglaise : - dans le paragraphe 3 il fait référence à Charles I qui n'a pas respecté le lien entre le roi et son peuple (monarchie absolue peu respectueuse des prérogatives du parlement et trop indulgente vis-à-vis des catholiques). [...]
[...] Il définit les opposants par une périphrase qui les qualifie, mais en opposition à lui : déclare rebelles tous ceux qui n'ont point opprimé la patrie comme lui Il rappelle qu'en l'absence de lois ce sont les coutumes, les religions, les mœurs qui sont au fondement du pouvoir. Il annonce son traité politique De l'esprit des lois dans lequel il se montre en faveur d'une séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sur laquelle notre république est fondée. Conclusion : - rappel des sous parties - ouverture sur le combat des philosophes des Lumières en faveur d'une monarchie modérée et d'une autorité consentie à travers un système de lois. [...]
[...] I Le point de vue des Anglais A. L'insoumission Le tempérament des Anglais justifie le mode de gouvernement, Usbek les blâme en relevant trois de leurs défauts humeur impatiente ; manque de soumission et d' obéissance Les Anglais refusent l'absolutisme du roi : Antithèse entre la liberté naturelle et le pouvoir sans borne expression répétée deux fois; le verbe pouvoir deux fois également Ils soulignent l'échec de l'absolutisme : Face au champ lexical du despotisme bien loin de faire vivre ses sujets heureux ; accablé ; détruire on a l'anaphore : rien ne les lie, rien ne les attache à lui Les Anglais revendiquent l'excellence de leur système par sa portée : répétition du déterminant globalisant tous et toute (L10) B. [...]
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