Lettres de Madame de Sévigné de sa famille et de ses amis, Lettre 192, réflexion littéraire, douleur, affection, fille, Louis XIV, expression, Madame de Grignan, éloge, admiration, sentiments, philosophie
Le XVIIe siècle est une période de grands bouleversements, marquée en particulier par le règne de Louis XIV et de nombreux auteurs qui développent une philosophie moraliste de la maîtrise du corps et des émotions. Madame de Sévigné rend compte de ces changements dans sa correspondance avec sa fille, Madame de Grignan, qu'elle tient au courant des événements parisiens. Elle y exprime aussi sa douleur face à leur séparation, Madame de Sévigné éprouvant un amour filial peu commun pour l'époque.
[...] On trouve là une idée fondamentale de la philosophie moraliste du XVII[ème] siècle sur l'inconstance du malheur humain, les souffrances devant s'atténuer du fait des changements de désirs. Madame de Sévigné semble en accord avec cette idée puisqu'elle l'érige en « règle générale » dont elle fait même une règle intemporelle avec le présent de vérité générale « qui est toujours vraie » et le futur « qui le sera toujours ». Pourtant, dans le même temps, Madame de Sévigné démontre que cette règle ne s'applique pas en ce qui concerne sa douleur maternelle. [...]
[...] Elle commence par faire l'éloge de la compréhension fine et précise que sa fille a de l'œuvre de Pascal : « Ce que vous dites [ . ] est la juste matière d'un livre comme celui de Pascal. » Il paraît presque qu'elle a su le résumer tout entier en quelques phrases. Évidemment ce n'est pas une prouesse dont tout le monde serait capable, surtout à l'âge de Madame de Grignan, un fait que sa mère n'oublie pas de souligner. [...]
[...] Lettres de Madame de Sévigné de sa famille et de ses amis, Lettre 192 - Sévigné (1671) - Comment Madame de Sévigné laisse parler, à travers une réflexion littéraire, sa douleur et son affection pour sa fille ? Le XVII[e] siècle est une période de grands bouleversements, marquée en particulier par le règne de Louis XIV et de nombreux auteurs qui développent une philosophie moraliste de la maîtrise du corps et des émotions. Madame de Sévigné rend compte de ces changements dans sa correspondance avec sa fille, Madame de Grignan, qu'elle tient au courant des événements parisiens. [...]
[...] Toutes ces propositions se composent autour des pronoms personnels sujets « je », « me » et « vous, et du déterminant possessif « votre », qui rendent compte des liens unissant la mère et la fille. Les deux premières propositions sont opposées par l'usage du pronom indéfini « rien » d'une part, et de l'adverbe « toujours » d'autre part. Madame de Sévigné met ainsi en valeur le manque créé par l'absence qui ne peut être comblé, pas même par le souvenir omniprésent. [...]
[...] D'après ce qu'elle nous en dit, la lettre de sa fille devait contenir une pensée sur le même sujet et Madame de Sévigné s'appuie dessus pour montrer que la règle générale ne s'applique pas à elle. La généralité du propos de Madame de Grignan est rendue par l'usage du pronom personnel sujet « nous », qui désigne ici l'ensemble des Hommes, il est appuyé par le déterminant possessif « notre » et le présent de vérité générale (« avons », « change », « accommode »). [...]
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