Lettre à Léon Richer, Victor Hugo 1872, commentaire de texte, statut des femmes, code napoléonien, droit des femmes au 19e siècle, idéal social, philosophie, lettre ouverte
Le texte soumis à notre étude est intitulé "Lettre à Léon Richer", et a été écrit par Victor Hugo en 1872. Victor Hugo est un écrivain, prosateur et poète français du XIXe siècle, qui a notamment écrit "Les châtiments", un recueil de poèmes qui a pour but de dénoncer la prise de pouvoir de Napoléon III par son coup d'État. À cette époque, le statut des femmes est très discuté : en effet, après la Révolution, la femme a un statut civique en 1792, puis le code napoléonien institue que la femme est mineure à vie. De plus, le divorce est supprimé en 1816, ce qui amène Victor Hugo à écrire cette lettre à Léon Richer, président de l'Association pour les droits des femmes. À travers ce texte, nous verrons en quoi Victor Hugo adresse une lettre ouverte dans le but de faire changer la situation de la femme.
[...] Premièrement, l.10, il y a des « citoyens » mais pas de « citoyennes ». « servitude », « violent » et « esclave » sont les mots utilisés pour faire l'état de la situation de la femme, et l.26 à l.30, nous retrouvons le registre « pathétique » l.26, qui apporte la « compassion » l.29. C'est un retour au « coeur » l.1, l'homme de convictions qui réclame la justice propose maintenant la compassion. Ensuite, le neuvième paragraphe est un paragraphe sur la femme. [...]
[...] Il s'agit donc d'une lettre ouverte, qui est destinée à un seul pour tous, nous pourrions croire qu'elle est destinée à Léon Richer, mais elle est en fait à destination de toute la population. Seule la femme est exclue de la situation de communication car elle est évoquée à la 3ème personne : « Baisons les pieds de notre mère » l.32, ce qui fait de cette lettre une lettre paradoxale. Ensuite, le texte est structurée de manière très précise et travaillée. [...]
[...] Nous trouvons un chiasme à la ligne 6 : « mineure », « loi » et « esclave », « réalité », qui nous exprime une volonté politique d'attaquer la loi, et par conséquent les gouvernants. Nous trouvons trois fois le mot « esclave » l et une répétition qui sert à insister sur la condition actuelle de la femme. Victor Hugo fait en fait une présentation de la femme à l'aide d'un présentatif : « c'est » l.11. En effet, Victor Hugo veut réunifier l'être humain, ce qu'il nous montre par la syllepse « L'homme à lui seul n'est pas l'homme » l.33. [...]
[...] Néanmoins, cette situation est de la faute des gouvernants : « ils sont en retard » l.17, « en attendant » l.18. Victor Hugo propose donc une réparation de la faute l.15 : « jonction faite à temps », « il est temps que », « il est urgent » l.22, il est donc grand temps de réparer cette faute, sinon, c'est le « péril » l.16, qui est contraire au « progrès » et à la « paix sociale ». [...]
[...] Pour finir, Victor Hugo trouve des solutions à ce problème. Tout d'abord, les philosophes et les écrivains, si on les laisse travailler, peuvent rétablir l'égalité, car ils « vont vite » l.12, « les philosophes sotn dans l'absolu » l.12-13, ils sont « contemplateurs de l'idéal social » l.25. Leur mission est d'étudier ce cas : « étudions » l.25. Nous trouvons des verbes d'action : « apporter », « donner », « secourir », « protéger », qui invite les philosophes à se placer au service des opprimés par l'exemple de la raison et du coeur. [...]
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