Commentaire composé sur "Comme rosée du soir", tiré de Epîtres à la princesse, de l'oeuvre Ethiopique de Senghor.
[...] Variété des images : "cosmique, ciel, mer, nuit, soleil". Esthétique : orfèvrerie. Animal = aigle. Technique = navires, voiles. - La femme blanche devient son interprétation du monde. C'est elle qui nomme le signe et le sens : c'est une initiatrice. On passe d'un lien affectif à un lieu culturel, esthétique et spirituel. Elle a la capacité de la faire passer de l'abstrait au concret "l'hiver que tu le rends présent". - Véritable échange : chacun incarne son pays. Elle est l'hiver qui incarne son pays : "Elle est l'hiver qu'elle me rend présent", "la neige qui flamboie". [...]
[...] Destinataire de la lettre : la princesse, "mon cœur". Son portrait : peut-être un chef ou le président du Sénégal, le chef de la décolonisation. Sa mère est africaine, il est lié aux rites africains (tam-tam). Les noms africains : Almany, Dyor du Saloun. La végétation : cactées et khakham. Il a vécu les guerres, l'exil dans la douleur car il a perdu sa culture. C'est un être d'énergie, il se compare a un poulain qui a le sang chaud, impatient il parle de danse et se présente comme un poète. [...]
[...] Mention de secrets. Il ne dit pas tout de sa lettre "réservant pour la veille ceux qui sont plus délicats, comme la bosse du grand mâle". Il écrit pour combler la séparation : Abolir une distance en exprimant ses sentiments. Le plan semble discontinu et libre : - 1ère strophe : la réception de la lettre. En partenariat avec www.bacfrancais.com - 2ème strophe : l'histoire de l'Afrique. - 3ème strophe : espoir d'un avenir commun. = composition libre, typique de la lettre. [...]
[...] L'action de grâce si bien qu'en disant "grâce à la princesse", elle devient une déesse. 1ère phrase : ambiguïté syntaxique : style poétique. - Fierté : "honneur à mon nom". - Elle le soutient dans la "tempête, l'exil" (elle éprouve pour lui de la compassion). Il évoque les catastrophes de l'Afrique noire. Champ lexical qui représente la détresse du poète : "malheurs, ruine, désastre, arrachement dur à mon cœur", et l'enjambement va accentuer l'énumération (c'est une rupture affective culturelle). Autre sentiment : la souffrance par la transposition de cet amour comme un rituel. [...]
[...] Conclusion C'est à la fois une affinité de la subjectivité typique de la lettre publique mais en même temps elle contient un caractère privé : deux tonalités : le lyrisme personnel mais par l'intermédiaire du portrait des personnages très différents, elle montre le progrès collectif de l'avancée de l'humanité, l'amour est pour Senghor une force qui rassemble. La relation multiraciale pour Senghor est la réconciliation des nations. L'Afrique a souffert de la colonisation mais sa poésie est d'abord une esthétique du métissage. Il s'appuie sur une tradition poétique. Poésie lyrique et épique européenne qu'il mêle à la culture de son pays. On le voit avec les mentions africaines (tam-tam). La poésie a trait au sacré. Elle relie les hommes entre eux. [...]
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