Commentaire linéaire, lettre à d'Alembert, comédie, Jean-Jacques Rousseau, le misanthrope, sujet philosophique, oeuvre, lecture novatrice, Alceste, avatar
Commentaire linéaire.
Dans sa Lettre à D'Alembert écrite et publiée en 1758, Rousseau met sa plume au service de la critique de l'article d'Alembert nommé Genève publié dans l'Encyclopédie. Il se propose d'apporter son opinion, ses constatations ce qui est visible dans la préface et tout au long de son œuvre par l'utilisation très marquée et omniprésente du "Je" et du "moi".
[...] Rousseau Lettre à d'Alembert Lettres modernes – 1ère année- Semestre n°2 Extrait n°1 : De p.85 : « Je trouve que cette comédie » à p.87 « ne dit jamais rien aux autres » Introduction Dans sa Lettre à D'Alembert écrite et publiée en 1758, Rousseau mets sa plume au service de la critique de l'article d'Alembert nommé Genève publié dans l'Encyclopédie. Il se propose d'apporter son opinion, ses constatations ce qui est visible dans la préface et tout au long de son œuvre par l'utilisation très marquée et omniprésente du « Je » et du « moi ». [...]
[...] Or, Rousseau la place à un rang hypothétique avec l'utilisation du conditionnel « On pourrait » qui donne à cette interprétation une moindre crédibilité tenant plus du possible que du vrai, du concret. Il expose ainsi d'entrée de jeu son scepticisme face à l'interprétation la plus commune et dénonce donc ici une vision qu'il se propose rapidement de réfuter : il avance lui-même un argument avant d'éventuels adversaires. Ce procédé est identifiable avec le début de la phrase suivante qu'il organise comme une réponse à cet argument « Je réponds » avec une référence au propos précédent : « A cela ». [...]
[...] La ponctuation, avec les deux petits points, introduit alors les explications à cette affirmation, couplée avec la conjonction « puisque ». Le participe présent « se rapportant » apporte une impression de vérité générale et surtout, de vérité acquise et concédée par tout le monde, en associant « les vertus sociales » et « la bienséance » sans peur d'être contredit. On voit alors, dans la deuxième partie de la phrase, l'opposition revenir avec l'adjectif « contraire » et apparaître à nouveau la notion d' « inhumanité » dans la misanthropie. [...]
[...] Le « ce me semble » est une fois de plus, la réaffirmation de la présence de Rousseau qui, par là, cherche à imposer sa pensée comme incontestablement vraie. Ainsi, ce début ressemble à l'apport d'une pièce à conviction confondant aisément, et de façon catégorique, le coupable qu'est Molière en quelque sorte. Cette culpabilité est visible par l'interprétation et la lecture même que Rousseau fait du personnage, du caractère d'Alceste. Il lui prête dès le départ les qualités d'homme « droit, sincère et estimable » nous donnant ainsi une image contraire de celle, ridicule, extravagante et risible transparaissant dans la pièce du Misanthrope. [...]
[...] Il met alors en place une opposition entre la vision de la misanthropie d'Alceste qu'il appréciait précédemment et une nouvelle définition. Cette opposition est visible dans l'utilisation de mots de liaisons tel que « mais » et subit une ascension rapide : on passe d'un « défaut » à « une dépravation de la Nature » c'est-à-dire un vocabulaire de plus en plus péjoratif qui culmine et se termine par un superlatif « le plus grand » associé au mot « vices ». [...]
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