Lettre 52 de Spinoza à Boxel (1674) - Les fantômes existent-ils ?

Thèmes abordés

Spinoza, Boxel, lettre 52, existence, fantôme, esprit, être spirituel, pouvoir des mots

Résumé du document

La lettre 51 de Boxel à Spinoza porte sur l'existence des apparitions, des spectres et des esprits. Nous comprenons que ces êtres mentionnés par Boxel font l'objet d'une réelle problématique puisqu'il n'y a pas une réponse claire, nette et précise sur ce sujet. En effet, chacun a des points de vue différents concernant leur existence, leur composition, leur durée de vie, leur origine, etc. : « les uns en effet les croient immortels, d'autres mortels » ; « ne s'entendent pas sur leur essence » ; « d'une matière très ténue [...] des êtres spirituels ».
Dans sa lettre 52, Spinoza lui répond.

Extraits

[...] Alors, si nous prenons le point de vue inverse, nous pouvons alors supposer que ces créatures ne nous voient pas non plus. Ainsi, cet exemple particulier qui porte sur l'existence des esprits nous amène à nous questionner surnotre propre existence, sur l'existence des humains. Par ailleurs, l'origine de l'Homme étant souventassociée auproduit d'un être supérieur, un être divin, nous nous interrogeons également sur l'existence de Dieu. Spinoza utilise un langage soutenu. Non seulementil s'adresse à Boxel avec politesse etrespect, il ne le contredira pas en donnant sapropre opinion (« le respect que je vous dois, ne permetpas que je vous contredise »),mais il répondégalement à son interrogation avec sérieux, en luidonnant une importance afin d'apporter une réponse construite et philosophique pouvant satisfaire Boxel. [...]

[...] Le pouvoir des mots Le pouvoirdes mots est extrêmement difficile à comprendre. En effet, les mots ont des pouvoirs multiples en fonction de leurs usages. On distingue cependant 2 principaux usages de mots : les mots utilisés pour le bien ou pour le mal. On peuts'enservir pour manipuler les gens, instaurer la dictature dans un État, favoriser la déclaration d'une Guerre Mondiale. Toutefois, ce pouvoir permet aussi de sauver des vies comme par exemple avec les conseils d'un médecin donnésoralement,oule travail d'un psychologuebasé également sur la parole. [...]

[...] Le pouvoir des mots nous ouvre les portes d'autres pouvoirs. Par exemple, un individu peut être élu aux élections présidentielles grâce à des discours bien élaborés(l'art de rhétorique). Ce qui lui donneun certain pouvoirselon le pays qu'il occupe. Les mots ont aussiune valeur fondamentalequ'on comprend grâce au mot promesse. En effet, le simple fait de promettre à quelqu'unpeut être le résultat de beaucoup de choses : les vœux de mariage dont l'engagement se fait par la parole et qui indiquentque les mariés devront vivreensemblejusqu'à la mort, se soutenir dansles pires etles meilleures situations. [...]

[...] Analyse complète de la lettre52 deSpinoza à Boxel(1674)– Les fantômes existent-ils ? La lettre 51 de Boxel à Spinoza porte sur l'existence des apparitions, des spectres et des esprits. Dans la lettre 52, Spinoza lui répond. Révélation des questions largesallant au-delà de l'exemple de Boxel fait à Spinoza La lettre51de Boxel à Spinozaporte sur l'existence des apparitions, des spectres et desesprits.Nous comprenons que ces êtres mentionnés par Boxel fontl'objet d'uneréelleproblématique puisqu'il n'y a pas une réponse claire, nette et précise sur ce sujet. [...]

[...] Analysede manière linéaire Pour commencer, il ne donne pas son avis directement. Il montre d'abord qu'il donne de l'importance àl'interrogationde son correspondant :« mérite ma considération ». Toutefois, il fait part deson scepticismeindirectement en disant ce que penseraient les autres et mettant ainsi une petite touche de moquerie :« D'autres peut-être jugeraient d'un fâcheux augure que vous m'écriviez au sujet de l'esprit »;« les sornettes etles imaginationspeuvent m'être utiles ». Il reprend ensuite les dires de Boxel en utilisant de l'impératif pour lui conseiller de ne pas se concentrer dans un premier lieu sur l'existence des esprits puisqu'il nevapas pouvoir, par respect, douter des histoires qui ont convaincuBoxel et le mettre en faute. [...]