Les Voyages de Gulliver ont été publiés en 1726, c'est un roman satyrique de Jonathan Swift. Il est composé de quatre parties racontant chacune un voyage de Gulliver.
Lors du second voyage, Gulliver arrive à Brobdingnague, un pays peuplé de géants. Conduit à la cours du roi des géants, il s'entretient avec le roi qu'il admire beaucoup mais dont il s'étonne de l'ignorance.
1) Un regard critique
Gulliver ne comprend pas ce monde si différent du sien, il a une impression d'étrangeté car, pour lui, ce monde ne réagit pas normalement.
Gulliver est, par exemple, très fier des milliers de livres consacrés à l'art de gouverner mais il s'entend dire qu'ils n'ont aucune valeur « ... je lui avais dit par hasard qu'il y avait parmi nous un grand nombre de volumes écrits sur l'art du gouvernement, Sa Majesté en conçut une opinion très basse de notre esprit... ». De la même façon, il s'étonne que le roi ne veuille pas tirer profit de ses qualités pour instaurer un pouvoir absolu « [le roi] se trouve sottement gêné par un scrupule excessif et bizarre dont nous n'avons jamais eu d'idée en Europe, et laisse échapper une occasion qu'on lui met entre les mains de se rendre le maître absolu de la vie, de la liberté et des biens de tous ses sujets » (...)
[...] Les Voyages de Gulliver Livre chapitre 5 Lecture analytique I. Repères Jonathan Swift (1667-1745), est né à Dublin et est un grand auteur des lumières. Il quitte l'Ireland pour l'Angleterre et devient secrétaire d'un membre du parlement et poursuit des études de théologie, il devient pasteur (anglican) en Irlande. Il écrit ses premières œuvres en Angleterre. Après la défaite de son clan aux élections, il rentre en Irlande (1714) et devient le doyen de la cathédrale de Dublin. Quelques œuvres : - 1704 : Le compte du tonneau, la Bataille des livres - 1708 : Arguments contre l'abolition du christianisme - 1726 : Les voyages du Gulliver - 1745 : Instruction aux domestiques C'est pour son œuvre les Voyages de Gulliver (qui est à la foie une fiction romanesque et polémique) que Jonathan Swift reste le plus connu. [...]
[...] Enfin, il avança ce paradoxe étrange que, si quelqu'un pouvait faire croître deux épis ou deux brins d'herbe sur un morceau de terre où auparavant il n'y en avait qu'un, il mériterait beaucoup du genre humain et rendrait un service plus essentiel à son pays que toute la race de nos sublimes politiques. La littérature de ce peuple est fort peu de chose et ne consiste que dans la connaissance de la morale, de l'histoire, de la poésie et des mathématiques ; mais il faut avouer qu'ils excellent dans ces quatre genres. [...]
[...] II. Lecture analytique Quel regard, l'Européen Gulliver porte-il sur ce peuple ? Les Voyages de Gulliver ont été publiés en 1726, c'est un roman satyrique de Jonathan Swift. Il est composé de quatre parties racontant chacune un voyage de Gulliver. Lors du second voyage, Gulliver arrive à Brobdingnague, un pays peuplé de géants. Conduit à la cours du roi des géants, il s'entretient avec le roi qu'il admire beaucoup mais dont il s'étonne de l'ignorance. [...]
[...] Dans le domaine du savoir, ils n'ont choisi que des domaines Humanistes valorisés au siècle des Lumières tels que la connaissance de la morale, de l'histoire, de la poésie et des mathématiques L'auteur apprécie que les sciences puissent avoir une application dans l'économie du pays (agriculture ou artisanat) au lieu de ne conduire qu'à des raisonnements abstraits. Derrière le regard critique de Gulliver, se cache celui de l'auteur qui admire ce peuple parce qu'il s'en tient aux valeurs importantes de la vie. En quoi consiste la satire de l'Europe ? La satire de l'Europe est, ici, essentiellement politique. [...]
[...] Texte étudié Ce monarque, orné de toutes les qualités qui gagnent la vénération, l'amour et l'estime des peuples, d'un esprit fort et pénétrant, d'une grande sagesse, d'une profonde science, doué de talents admirables pour le gouvernement, presque adoré de son peuple, se trouve sottement gêné par un scrupule excessif et bizarre dont nous n'avons jamais eu d'idée en Europe, et laisse échapper une occasion qu'on lui met entre les mains de se rendre le maître absolu de la vie, de la liberté et des biens de tous ses sujets ! Je ne dis pas ceci dans l'intention de rabaisser les vertus et les lumières de ce prince, auquel je n'ignore pas néanmoins que ce récit fera tort dans l'esprit d'un lecteur anglais ; mais je m'assure que ce défaut ne venait que d'ignorance, ces peuples n'ayant pas encore réduit la politique en art, comme nos esprits sublimes de l'Europe. [...]
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