La licence de la prose permet des effets et quelques audaces exclues par les contraintes des maîtres et la rime. Les meilleurs proses de Le Spleen de Paris sont dans la réalité celle dont la forme rentre en coïncidence avec les thèmes nouveaux encore peu ou mal exploités dans Les Fleurs du Mal. Il en va ainsi de la thématique urbaine qui affleurait à peine dans le tableau parisien. Les foules apparaissent ainsi comme des vraies fleurs cueillies sur cette espace fascinant et paradoxal de la modernité : la grande ville (...)
[...] Le poète est en permanence tension entre le Spleen et l'idéal. LA foule semble métaphorisé cette tension puisqu'elle est à la fois source d'inspiration et en m^me temps le reflet du propre Spleen du poète. Ligne 17-20 : opposition entre les hommes et le poète. La transcendance des hommes est l'amour. Le poète s'oppose aux hommes. Cet amour qui est exalté aux romantiques n'est qu'une petite chose par comparaison à l'âme. Oxymore ineffable orgie qui met en valeur un ressentit spécifique du poète qui s'épanouit dans la foule dans l'inconnu, dans l'imprévu qui cherche à faire voyager son âme. [...]
[...] la mise en valeur d'une atmosphère fascinant et contradictoire Phrase 1 : La foule est objet d'inspiration, il devient un objet doué de conscience et donc la métaphore bain augmente l'impression de mouvement. Ligne 8-9 : le poète se dédouble qui est à la fois lui et un autre. Il se nourrit donc de la Foule et s'inspire de l'altérité. Ligne 13 -14 : on a l'antithèse l'universelle communion et promeneur solitaire L'ivresse n'est pas une f^te de joie puisqu'elle est nuancé par singulière L'ivresse n'est pas festive. [...]
[...] En outre la métaphore bain de multitude traduit une distinction entre le poète particulier et la foule qui est comprise comme une entité particulière Ligne 5 : paradoxe multitude solitude mise en valeur par une antithèse. Le poète se distingue de la foule. Il participe à ce mouvement de vie mais teste néanmoins à l'écart. Le poète vie et s'inspire de la foule mais ne peut s'y intégrer pleinement ce qui l'amène à un paradoxe fondamentale qui est la disparition du paradoxe multitude solitude. Ligne 6-7 : En outre, Baudelaire n'utilise pas le je il décrit la condition du poète qui renforce cette sorte de dédoublement. [...]
[...] La comparaison de la ligne 9.est très interessante. Le poète et comparé à un être spirituel, le poète est comparé à un être spirituel, il ne se définit pas par son âme mais par cette capacité qu'il a à sortir de son corps et à voir ce que les autres ne voient pas. On a même l'adjectif qualificatif errant qui met en valeur la position de souffrance du poète. Le poète est condamné à être en exil. Il a le pouvoir de voir ce qui est opaque aux autres (métaphore ligne 11). [...]
[...] Fiche de texte : Les Foules Le SPLEEN de paris Introduction générale Pour Baudelaire De Les Fleurs du Mal à la prose du Spleen de Paris, la continuité thématique est évidente. Tous les thèmes rencontrés comme La haine du naturel ou le fléau du temps se retrouvent dans les proses postérieures. La licence de la prose permet des effets et quelques audaces exclues par les contraintes des maîtres et la rime. Les meilleures proses de Le Spleen de Paris sont dans la réalité celle dont la forme rentre en coïncidence avec les thèmes nouveaux encore peu ou mal exploité dans les Fleurs du Mal. [...]
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