En 1901, engagé pour enseigner le français à une jeune aristocrate, la mère de l'élève, d'origine allemande, part pour la Rhénanie, emmenant une jeune gouvernante anglaise, Annie Playden, dont le jeune précepteur s'éprend. Les femmes clôt le cycle des neuf poèmes de la période rhénane (Rhénanes) que l'amour pour Annie a influencé. Rédigé entre septembre 1901 et mai 1902, ce poème interpelle par sa double typographie et sa polyphonie, plusieurs voix de femmes se mêlant à celle du poète (...)
[...] - la danse des sapins (Le vent faisait danser en rond tous les sapins, vers 27). Ainsi à la nuit tombante, les arbres s'animent pour s'associer à la forêt qui chante. Conclusion Comme dans la plupart des poèmes du cycle des Rhénanes on relève la dualité constituée d'un monde familier rassurant et d'un univers peuplé de mythes, de légendes. On note ainsi le contraste très net entre l'extérieur et l'intérieur, et avec lui, la coexistence de la réalité quotidienne et du rêve étrange. [...]
[...] Sa rigueur est bénéfique puisqu'elle en fait l'annonciateur d'une bonne récolte. Ces femmes forment une communauté rassurante, de même que le village dont le lecteur peut entrevoir quelques figures familières : Le facteur (vers les voisins (Gertrude et son voisin Martin, vers le nouveau maître d'école (vers Le sacristain (vers La fille du vieux bourgmestre (vers le curé (vers 13) et le chasseur Pierre (vers 26). Le thème de l'amour omniprésent Discrètement ou plus nettement, l'amour est évoqué dans les répliques de ces villageoises avec : - le mariage de Gertrude et Martin, prévisible et attendu (Gertrude et son voisin Martin enfin s'épousent, vers 4). [...]
[...] Rédigé entre septembre 1901 et mai 1902, ce poème interpelle par sa double typographie et sa polyphonie, plusieurs voix de femmes se mêlant à celle du poète. Si la ponctuation a disparu, il reste les tirets introduisant les répliques des femmes, écrites en italique. Au coin du feu, elles parlent de la vie courante, tandis que s'installe une nuit d'hiver sur les forêts de Rhénanie. Une scène banale de la vie courante Dès le premier vers (Dans la maison du vigneron les femmes cousent), le poème est ancré dans une scène réaliste de la vie quotidienne d'un village. [...]
[...] De plus, le poêle qui menace de s'éteindre (Lise il faut attiser le poêle qui s'éteint) est tout à fait symbolique : c'est la vie qui peut disparaître. L'écoute du monde extérieur Les femmes de la maison perçoivent le monde extérieur. Elles l'aperçoivent et l'entendent, ainsi que le suggèrent : - la vue de personnes du village (le facteur et le maître d'école, vers 8-9 ; Pierre le chasseur, vers 26) - le bruit du vent (On dirait que le vent dit des phrases latines, vers 20). [...]
[...] Le recueil devait à l'origine s'appelait Eau de vie ; Alcools, moins directement transparent, qualifie métaphoriquement la conception de la création poétique de l'auteur, ivresse poétique mais aussi saveur amère de l'alcool et par extension de la vie. La poésie est en effet envisagée comme alchimie, distillation de l'expérience vécue. De fait, ce recueil montre le poète déchiré sentimentalement par la rupture amoureuse que l'histoire littéraire a retenue, à travers des poèmes tels que Mai, Les Colchiques et surtout La Chanson du Mal-Aimé. En 1901, engagé pour enseigner le français à une jeune aristocrate, la mère de l'élève, d'origine allemande, part pour la Rhénanie, emmenant une jeune gouvernante anglaise, Annie Playden, dont le jeune précepteur s'éprend. [...]
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