Lecture linéaire d'un passage de la Princesse de Clèves, de Madame de la Fayette.Cette analyse porte sur la rencontre entre la Princesse de Clèves et le Duc de Nemours.Intro, parties et sous parties, conclusion entièrement rédigées.Texte étudié intégré au devoir pour plus de facilité.Comprend un questionnement grammatical pour s'entraîner aux épreuves du bac.
[...] Il alla ensuite chez les reines. Madame de Clèves n'y était pas, de sorte qu'elle ne le vit point, et ne sut pas même qu'il fût arrivé. Elle avait ouï parler de ce prince à tout le monde, comme de ce qu'il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour ; et surtout madame la dauphine le lui avait dépeint d'une sorte, et lui en avait parlé tant de fois, qu'elle lui avait donné de la curiosité, et même de l'impatience de le voir. [...]
[...] Celle-ci vient d'épouser le Prince de Clèves, pour qui elle éprouve « estime » et « reconnaissance » (cf. Carte de Tendre) mais pas de réelle « inclination ». Le duc est réputé comme étant « l'homme du monde le mieux fait et le plus beau ». De même, la beauté de Mlle de Chartres a frappé toute la Cour. Tout l'art de la romancière réside dans cette rencontre tardive, qui fait directement suite au mariage. Un bal est donné à l'occasion du mariage de Claude de France, deuxième fille du Roi avec M. de Lorraine. [...]
[...] « crut ne pouvoir être que » : on peut souligner le rôle de la négation et de la restriction, qui contribuent à mettre en évidence l'impression de fatalité. l. 15-20 : longue phrase qui traduit « l'étonnement » réciproque des deux héros. Vocabulaire mélioratif à nouveau : « le soin », « se parer », « augmentait encore », « l'air brillant », « admiration ». On retrouve le même vocabulaire pour désigner les deux personnages (« parer », « parure », « admiration », « admira » etc.) Le lecteur a donc l'impression que le duc et la princesse sont d'autant plus faits pour se plaire. [...]
[...] (On attendrait : « de sorte qu'il ne la vit point »). Nemours en position d'objet dans tout le passage : il est au cœur des préoccupations de la princesse, avant même de l'avoir vu. Il est précédé par sa réputation. Ainsi le lecteur commence-t-il déjà à prévoir la passion entre le duc et la princesse. Cela permet de créer de l'attente par rapport à la scène commentée. l : hyperboles grâce aux superlatifs : « mieux fait et de plus agréable ». [...]
[...] 9-10 : rappel de la beauté de la princesse, vocabulaire mélioratif : « beauté », « parure », « admirait ». Dernier retard avant la rencontre entre les deux héros : l'arrivée du duc est annoncée par « un grand bruit » avant qu'ils ne se voient. l. 11-13 : importance du rôle du roi qui apparaît ici comme une figure du destin. Il impose la rencontre tant attendue. « Le roi lui cria de prendre . » : ordre du roi auquel il est impossible d'échapper. Tonalité autoritaire qui ne souffre pas de discussion. l. [...]
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