Cette lecture linéaire peut être présentée dans le cadre de l'oral de français de la classe de première. Cet extrait relate l'arrivée de Mlle de Chartres, future Mme de Clèves, à la Cour, et évoque son éducation. Les lignes notées font référence à l'édition folio+ lycée, cependant les phrases sont notées (vous pouvez donc suivre avec une autre édition). Un point de grammaire sur la vertu est également présenté.
[...] (l.228 à 231) Le présent d'énonciation ici utilisé permet d'exprimer l'avis de la plupart des mères ainsi que celui de Mme de Chartres. Une hyperbate est aussi utilisée pour prolonger une phrase que l'on pouvait penser terminée. Le verbe « s'imaginent » montrent le jugement de Mme de la Fayette qui approuve l'éducation donnée par Mme de Chartres. Nous avons également une négative infinitive partielle, « ne parler jamais », où la place de jamais est inhabituelle, après le verbe « parler ». La galanterie ici est contraire à la vertu et donc connoté négativement. [...]
[...] Le registre utilisé est le registre laudatif : on cherche à faire naître l'admiration du lecteur. [ Proposition subordonnée conjonctive de cause introduite par la conjonction de subordination « puisqu' », CC de « doit »]. On loue ici la beauté de Mlle de Chartres. Son portrait se poursuit par l'évocation de sa « haute naissance » et du bon parti qu'elle représente. Cela montre l'intérêt accordé aux filles à cette époque : l'argent et le nom. (l.219) Elle est de la même maison que le vidame de Chartres, qui est un personnage très important, présenté auparavant, mais également son oncle. [...]
[...] Introduction : La Princesse de Clèves, roman de Mme de la F. paru en 1678, est considéré comme le 1er roman de la littérature française en raison de l'approche psychologique des personnages en particulier celui de l'héroïne éponyme. Elle relate le destin tragique de celle-ci sous le règne de Henri II. Situation du passage : L'extrait proposé se situe après une longue présentation de la Cour de Henri II et des grands de France. C'est maintenant à Mlle de Chartres, future Mme de Clèves, que l'auteur s'intéresse. [...]
[...] Cela devient une force morale dans le cadre d'une dimension morale et religieuse. La chasteté, associée aux valeurs catholiques. La vertu politique civisme. Les qualités de Mme de Chartres annoncent celles de sa fille, et évoquent la qualité de son éducation. On apprend également de la ligne 222 à 225 que Mme de Chartres s'est retiré de la Cour, « elle avait passé plusieurs années sans revenir à la Cour ». Ce destin attend probablement également Mme de Clèves. On en apprend plus sur l'austérité de la vie de Mme de Chartres. [...]
[...] Le portrait flatteur de Mlle de Chartres L'arrivée de Mlle de C. est mentionné comme un événement, du à son apparence. (l.216) Utilisation de l'adverbe « alors », comme si cette présentation était attendue, est un procédé d'insistance. Il y a comme une attente de la présentation de l'héroïne. La tournure impersonnelle est appuyée par l'idée d'une apparition, comme dans un conte de fées, ce qui annonce une personne hors du commun. La Cour est un lieu privilégié qui se déplace, et c'est aussi le lieu de l'intrigue et le cadre de ce roman. [...]
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