Lecture linéaire d'un passage de la Princesse de Clèves, de Madame de la Fayette.Cette analyse porte sur l'adieu de la Princesse de Clèves au Duc de Nemours, juste après la mort du prince de Clèves.Intro, parties et sous parties, conclusion entièrement rédigées.Texte étudié intégré au devoir pour plus de facilité.Comprend un questionnement grammatical pour s'entraîner aux épreuves du bac.
[...] Situation du passage : après la mort du prince de Clèves, la princesse commence sa retraite hors du monde, c'est-à-dire dans un premier temps hors de la cour. Le duc de Nemours respecte d'abord sa décision, il ne lui rend pas visite et parvient à la voir sans être vu d'elle. Il finit par solliciter l'aide du Vidame de Chartres pour qu'il ménage chez lui une entrevue entre le duc et la princesse. Pour la première fois, les deux héros parlent ouvertement de leur passion. La princesse impose au duc de l'écouter et lui explique les raisons pour lesquelles ils ne peuvent se marier. [...]
[...] On lit aussi « toutes les qualités ». Tout le portrait du duc est ambivalent : il est à la fois mélioratif en ce qu'il reconnaît ses mérites et pessimiste en ce qu'il nourrit une argumentation s'opposant à leur mariage. l à 16 : deux phrases au rythme rapide, où de nombreuses propositions au conditionnel s'enchaînent. La princesse trace un tableau pessimiste de leur avenir en commun pour justifier son refus du mariage. On retrouve le thème de la jalousie, si important dans le roman. [...]
[...] Le pathétique de l'adieu consacre la valeur héroïque du refus de l'amour. L'héroïne se sert des connaissances qu'elle a acquises sur les passions pour les faire jouer les unes contre les autres. Ainsi s'achève le roman, par une décision héroïque et sublime : renoncer à l'amour alors qu'il est possible, parce qu'il est possible et donc voué à s'éteindre. Il faut souligner l'aspect chrétien de cette fin : la retraite tant recherchée par Mme de Clèves prend à la fin une coloration nettement janséniste, et sa vie s'achève « dans les occupations plus saintes que celles des couvents les plus austères. [...]
[...] l à 22 : le discours devient pathétique : « la souffrance », « je ne sais même si j'oserais me plaindre » (litote = je ne pourrais pas me plaindre). La question rhétorique va dans le même sens : l'inconstance du duc est présentée comme une fatalité, il semble impossible d'y échapper. Ce passage se révèle donc à la fois pathétique et tragique. - l à 24 : conclusion logique du discours, après tous les arguments énoncés par l'héroïne. Le ton de Mme de Clèves est définitif et ne tolère pas de discussion. [...]
[...] ] que les passions peuvent me conduire ; mais elles ne sauraient m'aveugler. Rien ne me peut empêcher de connaître que vous êtes né avec toutes les dispositions pour la galanterie, et toutes les qualités qui sont propres à y donner des succès heureux. Vous avez déjà eu plusieurs passions, vous en auriez encore ; je ne ferais plus votre bonheur ; je vous verrais pour une autre comme vous auriez été pour moi. J'en aurais une douleur mortelle, et je ne serais pas même assurée de n'avoir point le malheur de la jalousie. [...]
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