Effroyables jardins est un court récit de Michel Quint, publié en 2000, qui évoque l'histoire de Lucien, le narrateur du livre. A travers ce récit, cet adolescent découvre le courage ordinaire que son père dissimule derrière son humilité d'instituteur et de clown amateur. Dans cet extrait, le narrateur présente la vocation de son père : l'instituteur de la semaine cède la place à l'auguste le dimanche, ce qui agace profondément Lucien. Cependant le texte fait paradoxalement coexister les deux formes du registre épidictique : à la fois le blâme et l'éloge du père.
[...] Lecture analytique de la vocation du père p.16-19, Effroyables jardins de Michel Quint Introduction Effroyables jardins est un court récit de Michel Quint, publié en 2000, qui évoque l'histoire de Lucien, le narrateur du livre. A travers ce récit, cet adolescent découvre le courage ordinaire que son père dissimule derrière son humilité d'instituteur et de clown amateur. Dans cet extrait, le narrateur présente la vocation de son père : l'instituteur de la semaine cède la place à l'auguste le dimanche, ce qui agace profondément Lucien. [...]
[...] On peut donc relier les registres de langue aux registres d'émotion et de sensibilité (pathétique, comique). Ce glissement de registre témoigne du passage d'un regard péjoratif de l'enfant sur son père au regard mélioratif et admiratif du narrateur devenu adulte. II) L'éloge du père A partir de la ligne 50, le mot sacré cumule deux sens : le sens familier (un sacré type mais aussi un sens plus secret (sacré qui s'attache à l'emploi absolu du mot. La polyphonie s'accompagne d'une polysémie : elle prépare l'éloge, qui s'exprimera ouvertement dans les dernières lignes. [...]
[...] Le je narrant porte donc un regard à la fois complice et distancié sur le je narré qui n'a pas su reconnaître avant la révélation faite par l'oncle Gaston le mérite du père, et qui rétablit a posteriori la justice qui doit lui être rendue. Conclusion Par conséquent, le regard du narrateur est différent de celui de l'enfant : ces deux avis opposés, du blâme à l'éloge (registre épidictique), structurent le roman tout entier, tout en répondant à l'énigme initiale (pourquoi le motif du clown, pourquoi cette démarche du père). [...]
[...] 10) D'autre part, le narrateur reconstitue le fantasme de l'enfant (se produire en public avec sa famille à la place du père), même si l'analyse est celle d'un adulte éclairé, dans la comparaison faite avec Pirandello (Six personnages en quête d'auteur). Le point de vue est donc, plus exactement, mixte, car l'enfant est accompagné du narrateur complice qui se trouve en surplomb ; ce dernier apporte la caution d'un vocabulaire, d'un recul, d'une culture : Même un beau-père indifférent, même l'amant paresseux d'une mère veuve et volage (l. [...]
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