Les Fleurs du Mal, Les sept vieillards, Baudelaire, poésie, allégorie, poème narratif, narration, césure, apostrophe, romantisme, mythe
Lecture analytique et méthodique du poème "Les sept vieillards" de Baudelaire, dans Les Fleurs du Mal, section "Tableaux parisiens".
Ce poème est mystérieux, tant au niveau de son sens que de sa forme. On constate d'importants décrochages syntaxiques dans sa métrique. Il fait partie d'une série de poèmes dédiés à Victor Hugo. Ici, la dédicace à cet auteur est justifiée par le caractère fantastique du poème, thème cher à Victor Hugo.
Mais ici, le poème est clairement construit autour d'une anecdote. C'est donc un poème narratif, dramatisé, ménagé autour de l'apparition des vieillards, ce qui stimule la réflexion du poète. C'est unique dans l'oeuvre de Baudelaire.
[...] Mais le poète se refuse à toute interprétation finale, car il décide de fuir. C'est ici un refus d'interpréter le poème, de trouver une clé définitive, une réponse claire. CONCLUSION Ce poème est ici un portrait de Dorian Gray avant l'heure. Le chiffre par ailleurs, est symbolique. C'est un chiffre, dans la littérature occidentale, magique et propice à l'apparition. C'est aussi un chiffre biblique : les vieillards qui défilent, au nombre de sept, sont la reproduction du même, la création d'un monde monstrueux. [...]
[...] Le paysage contemplé est en fait le reflet d'un état intérieur. Le neuvième vers montre un décor peint. La mention de couleurs est répétée à de nombreuses reprises. Encore ici, on retrouve un effet de réel, par la simulation des quais près des canaux, dans le poème. Au vers dix, la première personne est liée à la maladie, celle de l'hystérie. L'hystérie est à comprendre avec le fameux "mal du siècle" dont parle Baudelaire, et notamment Musset, soit de la mélancolie, un spleen (voir les poèmes dédiés au spleen de Baudelaire). [...]
[...] Le spleen, cher à Baudelaire, se retrouve dans le caractère brumeux (la boue, la neige, cf la boue en or du poète). L'inquiétude se transforme en menace réelle. Aux quatrains huit et neuf, on note une comparaison avec la légende du juif errant, très à la mode sous le romantisme. Le mythe dit du juif errant est un mythe né au Moyen-Age. Il correspond soit à un juif mort-vivant errant à l'infini sur la terre, attendant le retour du Christ, soit à un juif à l'origine de la faute ayant mené à le Christ à la crucifixion. [...]
[...] Les Fleurs du Mal, Les sept vieillards - Baudelaire (1857) - Comment le poème se refuse-t-il à toute interprétation ? Ce poème est mystérieux, tant au niveau de son sens que de sa forme. On constate d'importants décrochages syntaxiques dans sa métrique. Il fait partie d'une série de poèmes dédiés à Victor Hugo. Ici, la dédicace à cet auteur est justifiée par le caractère fantastique du poème, thème cher à Victor Hugo. Mais ici, le poème est clairement construit autour d'une anecdote. [...]
[...] Il y a un décrochage entre les tonalités fantastique et onirique, soit le monde de la nuit, la source d'apparitions fantastiques), et l'aspect réel de la journée, en plein jour. Le quatrième vers témoigne d'effets de réel. Le terme "canaux" s'oppose à la métaphore qui caractérise la cité, le "colosse puissant". Il y a une différence entre les références topographiques (le lieu) et l'imaginaire du poète. Les deux quatrains suivant construisent une narration. Le cinquième vers, par l'emploi de "un matin", annonce le cadre temporel du poème. [...]
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