Lecture analytique sur la scène 7 de l'acte IV de Rodogune (1647), pièce de Pierre Corneille
[...] Cléopâtre n'en revient pas quant à l'effet de Rodogune sur ses fils. Elle ne parvient pas à comprendre comment cette femme a pu les ensorceler de par ce charme qui la dépasse. * question rhétorique : "Peux-tu n'en prendre qu'un et m'ôter tous les deux (v.8) Cléopâtre et ses projets sont délaissés à l'intention de Rodogune et de l'amour que portent les fils de Cléopâtre à la jeune princesse. La reine d'Égypte est donc abandonnée au profit de la passion. [...]
[...] La démence du personnage aux desseins meurtriers est exacerbée dans le dénouement de l'oeuvre où Cléopâtre décide de tuer son premier fils Séleucus. Elle est prête à mourir plutôt que d'abandonner son trône, fidèle à son insatiable envie de pouvoir. Elle va finalement tenter d'empoisonner Rodogune, par le moyen d'une coupe empoisonnée, mais la mort de Séleucus sera révélée au grand jour juste à temps. Pour prouver son innocence, Cléopâtre va boire le contenu de la coupe, préférant succomber au poison au déshonneur. [...]
[...] * parallélisme + gradation : "Leur amour m'offensait, leur amitié m'accable" (v.2) Cléopâtre est meurtrie par la trahison de ses fils puisqu'ils aiment Rodogune au profit de leur mère. * oxymore : "deux rivaux unis" (v.4) Cléopâtre souligne l'alliance implicite de ses fils, alliance qui rend leur trahison encore plus perfide. En effet, ce conflit est maintenant du deux contre un. La lutte est déséquilibrée. b. Une profonde jalousie (v.5 à * modalités interrogatives + questions rhétoriques : "Quoi ? Sans émotion perdre trône et maîtresse ? Quel est ici ton charme odieuse princesse (v. [...]
[...] * parallélisme + antithèse: "J'ai commencé par lui, j'achèverai par eux" (v.16) Cléopâtre est déterminée à finir ce qu'elle avait commencé et ne laisse personne entraver son chemin vers le pouvoir absolu (et dans le temps). T2 : Cléopâtre passe des paroles à l'acte. Elle s'apprête à s'en prendre directement à ses ennemis. III-Un dessein horrible mais nécessaire a. Supplication d'une entité divine (v.17 à 18) * modalités impératives : "Sors - fais - Fais - consens" (v.17-18) Cléopâtre implore Nature de servir ses desseins. Elle demande l'aide des dieux pour parvenir à ses fins. [...]
[...] Elle est prête à tout pour y arriver, elle est même désespérée au point d'employer des moins d'une extrême violence pour atteindre son objectif. Elle est sur le point de commettre l'irréparable. Conclusion : * En définitive, Cléopâtre est une reine odieuse aux multiples opposants, à savoir, ses fils et la femme qu'il aime : la princesse Rodogune. Elle souhaite leur mort ouvertement lors d'un monologue assassin. Leur disparition leur paraît être le seul moyen d'accéder au bonheur, rien ne pourra la dissuader de passer à l'action. [...]
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