Lecture analytique d'un poème de Baudelaire dans les Fleurs du Mal: A une passante.Intro, parties et sous parties, conclusion entièrement rédigées.
[...] - Termes comme « ouragan ; tue ; soudainement ». La violence n'est donc pas seulement relative à la rencontre elle-même, elle caractérise aussi l'état d'esprit du poète et ce qu'il perçoit dans le regard de la femme qu'il contemple. Il est totalement captif, subjugué par ce qu'il lit dans l'œil de la passante. C'est dire la toute-puissance de cette femme. III. Les réactions secondes du poète (ou le choc de l'échec) Une beauté fugace Le verbe « passer » est repris dans le premier quatrain : « une femme passa », faisant directement écho au titre de ce sonnet. [...]
[...] Le rejet des compléments dans les vers qui suivent donne une valeur intransitive au verbe. « Comme un extravagant » : le terme est à prendre dans son sens le plus littéral : l'extravagant est étymologiquement celui qui s'écarte du droit chemin, qui ne sait où il va, emporté par son délire. Le rythme haché du vers (cf. virgules), sa cadence croissante soulignent l'état de suffocation de l'homme qui n'en peut plus. - Vers 7 : la métaphore de l'œil-ciel est fréquente chez Baudelaire (cf. [...]
[...] « ouragan » (v. « éclair » évoque le coup de foudre : il s'agit de métaphores. - L'hémistiche du vers 9 qui introduit le premier tercet (« Un éclair . puis la nuit ») est un résumé métaphorique de la rencontre. Antithèse l'« éclair » retrace le bonheur entraperçu grâce à la passante et suggère le coup de foudre du poète; la « nuit » symbolise le désespoir d'une vie sans amour, ressenti au moment où la femme repart, inaccessible. [...]
[...] - La rue est une synecdoque(ou métonymie) de la ville et, surtout, de la multitude. - L'adjectif « assourdissante » (longueur de ce mot dans le vers : 4 syllabes) accentue l'agressivité du décor. - Le vacarme de la rue va faire ressortir, par contraste, l'apparition de la passante. La vision s'oppose au bruit. L'hostilité de la ville, à laquelle le narrateur est étranger, le prépare à voir en cette femme la figure d'un autre monde peut-être, l'espoir d'une autre vie, l'idéal contre le réel. [...]
[...] La beauté tue. Si l'on regarde bien les rimes qui ont précédé, on constate que cette mort était présente dans les termes qui qualifient cette femme : « fastueuse », « majestueuse », « statue ». Le mystère et le trouble suscités par cette passante sont renforcés par le caractère double de sa personnalité sur lequel Baudelaire insiste. En effet, il souligne d'une part la « douceur qui fascine » et d'autre part « le plaisir qui tue ». La proximité de ces expressions réunies dans un même vers accentuent le contraste, de même que le parallélisme de la construction de l'alexandrin : nom / pronom relatif / verbe. [...]
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