Lecture analytique (niveau Lycée) du monologue du choeur tiré de l'oeuvre Antigone de Jean d'Anouilh. Etude du rôle du destin.
[...] Se référer notamment au lamento du jardinier dans Electre de Giraudoux. La tragédie annonce des personnages qui n'ont pas le choix entre vivre et mourir : leur sort est contrôlé par quelque force divine. La tragédie est propre c'est-à-dire que la mort des personnages n'affecte aucun autre, et nous, spectateurs et lecteurs, ne sommes pas émus car tout n'est que silence L'émotion n'est pas admise, ni la souffrance, contrairement au drame, qui prône l'exaltation des sentiments. Les termes de parricide et d' inceste rappellent La Machine Infernale de Cocteau. [...]
[...] La foule crie mais personne ne peut réagir, car la tragédie impose, ne laisse pas d'initiatives aux personnages ni à leurs adjuvants. La double énonciation du silence vient du fait que le Chœur aborde la notion générale de silence dans la tragédie pour atterrir sur le cas personnel d'Antigone, du moins c'est ce qui est supposé. Cette clameur rappelle en quelque sorte le courage de cette dernière qui a osé déposer de la terre sur le corps de son défunt frère. [...]
[...] ANTIGONE, Anouilh p 54 : Monologue du chœur 1 ) Montrer que le début du monologue est inspiré par laMachine Infernale de Cocteau ; accent mis sur l'aspect mécanique du destin + métaphore du destin. Le début du monologue du Chœur dans Antigone, œuvre d'Anouilh représentée en 1944, est inspiré par La Machine Infernale de Cocteau qui s'est lui-même inspiré du Mythe d'Œdipe de Sophocle. Tout d'abord, nous pouvons étudier Et voilà prononcé au début du monologue. Il annonce, tout comme La Voix au premier acte de La Machine Infernale Et voici le parricide ; Et voilà l'inceste la fatalité de la pièce. [...]
[...] Devenant un personnage extérieur à la pièce, il aborde dans son lamento la tragédie sous un angle bien surprenant : une entreprise d'amour Mais à l'inverse du Chœur dans Antigone, le jardinier rappelle que la tragédie est une affaire d'hommes et non de dieux. En effet, mettant en scène des passions, elle est bien propre à l'être humain Le jardinier manie avec beaucoup de lyrisme et de pertinence l'art du paradoxe : la vie est ratée, mais c'est très, très bien, la vie en est un exemple. Avec le discours qu'il s'imagine avec son chien, il renforce la catharsis (à savoir la purgation des passions nommée par Aristote). [...]
[...] Ce vieillard mort est Laïus, roi de Thèbes et par il épouse la reine L'homme ne peut rien changer à ce qui a été prévu par les dieux. C'est aussi le cas dans l'œuvre d'Anouilh. En effet, le déclic apparaît comme quelque chose de banal, fugace, insignifiant : une fille qui passe un regard insignifiant une question de trop et la mort, la trahison, le désespoir sont là montrent une fois de plus la fatalité. Le Chœur et la Voix semblent des prophètes, prévoyant la suite des événements. [...]
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