Lecture analytique de la fable 13 du livre VII "Les deux coqs" (1678), de Jean de La Fontaine.
[...] * métaphore : "Il aiguisait son bec" v.16 Le coq perdant se préparer à la vengeance puisque comme dit précédemment, il ne peut se résoudre à cette issue allant à l'encontre de la passion. Il se prépare donc en affûtant son bec tel une lame et s'entraîne physiquement pour ré-essayer de vaincre son rival qui l'a battu auparavant. * pléonasme + euphémisme : "S'armait d'une jalouse rage" v.18 Le coq entre dans un état dépassant désormais la simple jalousie ou bien même la colère. Il est dépassé par une envie irrépressible de récupérer "son" amour et est prêt à tout pour y arriver même si les moyens sont au dessus du raisonnable. [...]
[...] Cependant, la fin n'est pas celle espérée et conduit à un terme plutôt injuste. II- Une bataille à l'issue injuste ⇒ malgré la bataille acharnée, l'un des coq perd est humilié tandis que le gagnant est adulé et remporte son superbe prix. a. Un vainqueur glorieux et un vaincu honteux (v.9-14) ⇒ * chiasme + référence mythologique : "Plus d'une Hélène au beau plumage Fut le prix du vainqueur ; le vaincu disparut." v.9-10 La querelle est terminée et le coq victorieux obtient donc son prix qui n'est autre qu'Hélène, représentée sous les traits d'une poule. [...]
[...] III- Une victoire au prix fatal ⇒ a. Une vantardise à la sanction tragique ⇒ * interjection + répétition : "Pleura sa gloire et ses amours" v.12 + "Adieu les amours et la gloire" v.22 La répétition souligne le retournement de situation, le coq mis sur le devant de la scène perd à son tour sa gloire. Il paie ainsi au prix fort son manque d'humilité, son sort étant inexorablement tragique. * personnification : "Tout cet orgueil périt" v.23 Le coq présomptueux disparaît ainsi avec son vice d'orgueil, le châtiment réservé aux fanfarons étant la mort. [...]
[...] Un combat qui attire foule (v.6-8) ⇒ la querelle des volatiles attire le public de la basse-cour, friand du déchirement ayant lieu entre les coqs. * déterminant possessifs : "nos Coqs" v.6 L'auteur interpelle les lecteurs pour mieux les impliquer dans le récit et donc dans la morale à venir. Ils se sentent ainsi plus concernés par l'apologue de La Fontaine. * périphrase : "La gent qui porte crête" v.8 La Fontaine désigne ainsi le public nombreux qui assiste à la scène. La bataille attire toute la basse cour qui s'empresse d'aller voir ce féroce combat. [...]
[...] Ainsi, le destin des vantards est toujours fatal et celui de leurs victimes sera vengé, la fortune étant toujours du côté de ceux qui sont capables de ne pas se laisser griser par le succès. La modestie sera toujours salvatrice. Nous pouvons faire le rapprochement avec une autre fable de La Fontaine publiée en 1668 : "Les Deux Mulets". Le sort du mulet, fier de sa charge plus noble que celle de son compère est fatal tel celui du coq prétentieux. L'auteur affirme une fois de plus que se montrer trop altier ne peut se solder que par le malheur en guise de punition. [...]
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