Lecture analytique d'un poème de Baudelaire dans les Fleurs du Mal: Le Cygne.Intro, parties et sous parties, conclusion entièrement rédigées.
[...] Baudelaire présente tout d'abord la destruction puis la reconstruction dont Paris est victime à l'époque lors des grands travaux de Haussmann. Ce spectacle d'une ville qui change lui inspire le souvenir d'Andromaque, veuve d'Hector et captive en Epire ; il l'évoque en exil, lorsque, loin de sa ville natale, elle avait tenté d'en reconstituer le paysage en retraçant un cours d'eau pareil au Simoïs (chant III de l'Enéide). Andromaque lui apparaît ainsi comme une sœur d'exil. Et cet épisode lui en rappelle un autre ; en 1846, quatre cygnes s'étaient posés sur le bassin des Tuileries. [...]
[...] Il s'agit du Paris contemporain, comme le montre aussi le présent de l'indicatif. La strophe 8 brosse le portrait d'une ville changeante : l'énumération évoque d'abord le présent « palais neufs, échafaudages, blocs », puis le passé : « vieux faubourgs). On passe donc du présent au passé, comme le prouve l'adjectif « vieux », ce qui annonce les souvenirs qui vont surgir dans les strophes suivantes. - Chiasme avec « palais neufs » et « vieux faubourgs » qui met en évidence l'aspect anarchique de l'énumération. [...]
[...] Le texte appartient donc au registre élégiaque (texte qui vise à exprimer une plainte). - Le poète s'exprime à la première personne du singulier afin de toucher le lecteur. En s'exprimant personnellement dans un registre à la fois élégiaque pathétique, le poète met en scène sa propre douleur : c'est ainsi qu'il met en évidence le rôle du poète dans la société et sa condition d'exil : ainsi, le poète a le pouvoir de déchiffrer les symboles et d'en faire des allégories (cf. [...]
[...] Le poète affirme la supériorité de sa mémoire sur le changement et les nouveaux aménagements réalisés par le baron Haussmann. « lourd » indique que le souvenir est source de douleur. Le tétramètre régulier connote l'ordre et la stabilité. II) Un poète troublé par ces changements - Tout comme le cygne, Baudelaire est perturbé par tous les bouleversements qui ont lieu dans Paris : « Paris change » On peut le sentir à la ponctuation forte marquée par de nombreux points d'exclamation et de suspension. Le souvenir est source de douleur : cf. [...]
[...] lexique de la mélancolie dans ce passage) est accentuée par le mouvement que fait l'oiseau : « gestes fous » auxquels le poète donne un qualificatif qui caractérise l'être humain. On voit ici le cygne se débattre vainement dans un espoir d'envol impossible. Ce cygne rappelle l'albatros (cf. Section « Spleen et Idéal »). «Désir sans trêve» (v. 36) montre que le poète prête au cygne des aspirations élevées. L'oiseau est présenté comme contradictoire, mais avec un idéal, il est donc humanisé et assimilé au poète. L'enjambement permet de le lier aux autres figures. C. [...]
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